Après des mois de suspense, les députés à l’Assemblée des Représentants du Peuple, ont fini par dire oui au projet de loi électorale. En effet le projet a été adopté lors d’une séance plénière tenue mardi 31 janvier 2017. L’article relatif au vote des militaires et de sécuritaires a également été adopté. Désormais, ces derniers pourront exercer leur droit de vote, mais uniquement pour les élections municipales et régionales. 144 élus ont voté pour, 11 ont voté contre alors que trois autres élus se sont abstenus de voter.
Il est, toutefois, important de signaler que les militaires et sécuritaires n’ont pas le droit de se porter candidats aux élections municipales et régionales. Ils sont également interdits de participer à n’importe quelle activité liée aux campagnes électorales.
Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce mercredi 1er février 2017, Chokri Hamada, secrétaire général du syndicat des forces sécuritaires intérieures, est revenu sur l’adoption de l’article 6 affirmant que le syndicat a tranché en faveur du refus de participation de ses adhérents aux prochaines élections municipales.
Il a ajouté que le droit de voter aux élections municipales n’est plus un droit aux yeux des sécuritaires mais plutôt un devoir fait sur mesures, par certaines parties politiques qui cherchent à profiter des voix des sécuritaires et de leurs familles.
La moitié d’un droit!
Il a dans ce contexte ajouté que le syndicat des sécuritaires ne peut pas se féliciter d’un droit incomplet. Selon Chokri Hamada, le fait de priver les sécuritaires de participer à toutes les procédures électorales telle que la contribution aux compagnes électorales et la participation aux différentes autres élections, présidentielles et législatives, est un complot contre eux et une violation de la Constitution tunisienne qui considère les sécuritaires comme des citoyens à part entière. Il a appelé les autorités concernées à revoir la loi électorale dans son intégralité en vue de permettre aux sécuritaires d’exercer leur droit à la citoyenneté dans les règles de l’art et en leur accordant leur droit au vote dans les différentes élections que ce soit locales, régionales, ou nationales.
Il est à noter que parmi les députés qui n’ont pas voté pour l’article 6, on cite; Samia Abou, Imed Daimi, Mabrouk Jaziri, Sabri Dkhil, Ghazi Chaouachi, Nooman Ech, Noureddine Mrabti, Ibrahim Saad, Nadhir Ben Ammou, Ridha Dalai, et Mohamed Amine Kahloul.
H.B.H