Nous appelons identifiant national unique (INU) ce code d’identification unique qu’on assigne de façon permanente à une personne de telle manière que celle-ci puisse être identifiée, reconnue sans difficulté aucune depuis le jour de sa naissance jusqu’au jour de son décès. On parle aussi de numéro national ou même de numéro du registre national.
Ce numéro est repris sur tous les documents dont la personne aurait besoin : CNSS, CNRPS, Permis de conduire, Carte d’étudiant, Identité bancaire, Carte professionnelle, etc.
En Tunisie, nous avons besoin, en plus du numéro de la carte d’identité nationale, d’un nouveau numéro pour chaque nouveau document. Cette panoplie de numéros aussi différents les uns des autres, longs et sophistiqués, n’ont pas empêché les doublures, les tricheries et autres formes d’escroquerie.
C’est alors qu’on est surpris, lors des élections, d’apprendre que des morts ont voté. Seul, à notre humble avis, l’identifiant national unique (INU) pourrait les en empêcher. Comment ?
C’est à partir de l’Etat Civil que cela doit se faire. Sur tous les documents de l’Etat Civil, on doit prévoir une case dont le remplissage est obligatoire. On y inscrit le n° de la CIN encore valide pour les personnes en vie, chaque fois qu’elles se présentent pour retirer un extrait. Pour chaque nouveau-né, il lui est accordé un nouveau numéro.
Vient alors l’étape qui consiste à éliminer, de la circulation administrative, la personne qui décède.
Puisque toutes les personnes ont un numéro de la CIN – qui pourrait être le numéro national-, et puisque tout le territoire est couvert par les municipalités, toute personne qui décède est systématiquement inscrite comme telle. Pour le faire et remettre ensuite l’extrait de décès, les municipalités ont obligatoirement besoin du numéro de la CIN. Elles ne délivrent l’autorisation d’inhumation que contre la saisie définitive de la CIN- de la personne décédée- qu’elles devront remettre à la police technique.
A bon entendeur.
M.L.Ben Salah