Le temps s’accélère et le 15 septembre 2019, date du premier tour de la présidentielle anticipée, approche à grands pas. L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) devrait se réunir ce mardi 30 juillet 2019 avec les représentants des partis politiques. À l’ordre du jour : l’élection présentielle anticipée et, aussi, les législatives et les listes électorales.
Selon le vice-président de l’ISIE, Farouk Bouasker, plusieurs facteurs risquent de pousser au dépassement du délai constitutionnel des 90 jours de l’intérim présidentiel. Ce dépassement, a-t-il souligné sur Mosaïque FM lundi 29 juillet 2019, est inévitable. De fait, si l’on prend en compte la période des recours pour chaque tour, cela obligera, selon le vice-président, à dépasser la période de l’intérim à la tête de la présidence de la République. De ce fait, une présidentielle le 15 septembre 2019 constitue, selon lui, le scénario le plus faisable.
Législatives : forte présence des indépendants
Concernant les législatives, qui auront lieu le 6 octobre 2019 en Tunisie et les 4, 5 et 6 octobre 2019 à l’étranger, l’ISIE a annoncé qu’elle publiera les listes électorales définitives d’ici la fin du mois d’août prochain. La réunion avec les partis constituera justement l’occasion d’en parler. A l’heure actuelle, on compte plus de 1500 listes électorales présentées et pas moins de 15 000 candidats aux élections législatives — données recueillies jusqu’à 22h du lundi 29 juillet 2019 -. A l’instar des municipales de 2018, les indépendants seront très présents au scrutin. En effet, ils sont représentés dans 648 listes électorales.
Attendons de voir, à présent ce qui ressortira de la réunion entre l’ISIE et les partis politiques d’aujourd’hui. L’ISIE les a déjà mis en garde contre les dépassements, au risque de se voir priver de précieuses voix et ce qui risque de coûter les élections à certains partis. Espérons que la loi sera réellement appliquée. On se souvient encore des nombreuses infractions constatées lors des municipales. Nidaa Tounes a, en effet, brisé le silence électorale à la veille de l’annonce des résultats. Un acte qui est resté, à ce jour, impuni.