Élève martyrisée à Béni Khallad : quand le syndicat de l’enseignant défend l’indéfendable

L’affaire de l’agression de la collégienne par son enseignant dans un collège à Béni Khalled a suscité une grande polémique. Le plus étonnant dans cette grave affaire est la réaction du secrétaire général du bureau régional du syndicat de l’enseignement secondaire, Chokri Mami, qui s’est exprimé sur Mosaïque FM ce mardi 15 janvier 2019.
Malgré la gravité des faits et les préjudices moral et physique subis par la collégienne, le syndicaliste a tenté tant bien que mal de défendre l’agresseur : « L’enseignant souffre de troubles psychologiques et d’ailleurs, il prend des calmants. Son dossier médical sera présenté à la Justice. D’un autre côté, ce même dossier a été présenté à la délégation régionale de l’éducation pour le dispenser de travailler, mais il n’y a eu aucun retour », a-t-il expliqué.
La réaction du syndicaliste si elle était prévisible par corporatisme, n’explique pas son obstination à défendre l’indéfendable ? La vidéo montrant l’agression de l’élève était insoutenable, tant elle était violente.
Si l’enseignant agresseur souffre de troubles psychologiques, le syndicat, dans le cadre de son rôle, aurait dû intervenir pour accélérer le traitement du dossier de l’enseignant afin d’éviter un drame. Cependant, le mal est fait à présent.
L’autre question qui doit se poser est relative au rôle de la délégation régionale de l’éducation. Qu’est-ce qui explique le retard enregistré dans le traitement du dossier médical de l’enseignant concerné ? De surcroît, ce dernier était connu par ses collègues. De fait, certains cadres éducatifs ont témoigné qu’il a toujours présenté des troubles comportementaux et qu’il a d’ores et déjà agressé verbalement et physiquement des élèves.
A titre d’information, une enquête a été ouverte sur cette affaire par la délégation régionale de l’éducation. Dans ce cadre, des agents de la délégation se sont rendus au collège en question pour interroger les élèves et le personnel administratif. « Il existe une seconde vidéo que nous allons examiner. L’agression sexuelle n’est toujours pas prouvée. Il semble, par ailleurs, que l’élève aurait manifesté une désobéissance. L’enquête se poursuit », a affirmé une source de la délégation régionale de l’éducation à Nabeul dans une déclaration radiophonique ce mardi 15 janvier 2019.
Rappelons que l’élève a été agressée samedi 12 janvier courant. Hystérique, le professeur s’en était violemment pris à elle. Une plainte a été déposée par la collégienne, appuyée par les témoignages de ses camarades.

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