L’Espérance Sportive de Tunis a vécu une soirée noire ce mercredi, éliminée de la Ligue des champions africaine après une défaite sans relief face aux Mamelodi Sundowns. Les Sang et Or, pourtant portés par leurs supporters venus en masse au stade de Hamadi Agrebi à Radès pour les soutenir après leur revers en Afrique du Sud (1-0), ont livré une performance insipide, incapable de rivaliser avec l’intensité et la détermination de leur adversaire.
Sous les ordres de Maher Kanzari, qui a reproduit à l’identique les mêmes schémas tactiques inefficaces que lors du match aller, les Sang et Or sont apparus désemparés, sans réponse face à la stratégie bien huilée de l’ancien coach de l’Espérance, le Portugais Miguel Cardoso. Malgré quelques rares sursauts, l’équipe a semblé psychologiquement absente, comme paralysée par la peur de concéder un but, alors que les Sundowns, eux, affichaient une rage de vaincre évidente, multipliant les occasions pour tuer le match.
Le seul moment d’espoir est venu du remplaçant Achraf Jabri, dont la réalisation a finalement été annulée pour hors-jeu après l’intervention de la VAR. Mais même ce but refusé n’a pas suffi à réveiller les coéquipiers d’un Youcef Belaili totalement transparent, symbole d’une équipe dépassée et sans réaction.
Au-delà de l’élimination, c’est l’état d’esprit des joueurs qui interroge : absence de combativité, manque de créativité et une passivité qui contraste amèrement avec l’engagement sans faille des Sud-Africains. Une performance qui laisse un goût amer aux supporters et pose de sérieuses questions sur l’avenir du club.
Med Ali Sghaïer
