Le comité de défense de Abir Moussi a indiqué, samedi, que la présidente du parti destourien libre comparaîtra demain, lundi 22 juillet, devant la chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis pour être jugée conformément à l’article 24 du fameux décret-54 liberticide et largement controversé et ce, suite à une plainte déposée contre elle par l’Instance supérieure indépendante pour les élections ISIE. Cette plainte a été déposée sur fond des déclarations lors d’une manifestation de protestation organisée par le PDL en janvier 2023, au cours de laquelle Abir Moussi avait exprimé son rejet des irrégularités qui « auraient entaché le processus des élections législatives ».
Par ailleurs, Moussi sera également renvoyée devant la chambre criminelle du même tribunal en vertu du même décret, suite à une autre plainte déposée aussi par l’ISIE, à la suite de déclarations faites lors d’une conférence de presse organisée par le parti en novembre 2022 pour annoncer sa position critique au processus des élections législatives. Le comité de défense a prévenu que Abir Moussi, candidate à la présidentielle de 6 octobre prochain, risquerait d’encourir une peine de cinq ans dans la première affaire et de dix ans dans la deuxième affaire.
Rappelons que Abir Moussi, a été arrêtée depuis le 3 octobre 2023 à la suite de l’affaire du bureau d’ordre de la présidence de la République.
M.A.B.S