Elloumi : Elyes Fakhfakh nous a écartés car nous luttons contre la corruption !

L’élu Qalb Tounes, Iyadh Elloumi est revenu, en ce mardi 25 août 2020, sur l’affaire du conflit d’intérêt concernant le chef du gouvernement démissionnaire et actuel chef du gouvernement de gestion des affaires courantes, Elyes Fakhfakh.
Invité de Mosaïque FM, Elloumi a, en effet, accusé le président de la République, Kaïs Saïed de protéger Fakhfakh et ce en dépit de son éventuelle implication dans cette affaire de corruption.
C’est dans ce sens que Iyadh Elloumi a jugé que le limogeage du président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, par le chef du gouvernement d’expédition des affaires courantes était un simple règlement de comptes.
Et de soutenir qu’il s’agissait d’une punition tout comme celle subie par les partis politiques qui ont été écartés de la composition gouvernementale. Fakhfakh ayant dès le début (lors de la formation du gouvernement) écarté le parti de Nabil Karoui des négociations autour de la constitution gouvernementale vu que son programme ne correspondait pas aux priorités des Tunisiens.
Ainsi, le député de Qalb Tounes a assuré que son parti a été évincé par Elyes Fakhfakh car il avait joué un rôle dans la lutte contre la corruption.
Rappelons que l’Instance a annoncé qu’elle avait soumis au Procureur de la République près du pôle judiciaire et financier, le 16 juillet dernier, un second rapport appuyé par de nouvelles preuves sur l’affaire en question.
Ainsi, il a été précisé qu’il s’agit de soupçons de conflit d’intérêts, de corruption financière et administrative aussi bien que d’évasion fiscale et ce concernant des marchés conclus entre l’Etat et des entreprises dans lesquelles Fakhfakh détient des actions.
L’INLUCC a, ainsi, demandé au Procureur de la République d’émettre des décisions d’interdiction de voyage aussi bien que de gel des avoirs de certains individus suspects.
Cet appel survient à la suite de fortes preuves démontrant des infractions de la loi relevant de la corruption.
Rappelons que le ministère de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption a publié, le 17 juillet 2020, le rapport préliminaire concernant l’affaire de conflit d’intérêts visant le chef du gouvernement démissionnaire, Elyes Fakhfakh.
Un rapport rendant publiques les conclusions quant aux marchés conclus entre Anged et la société Valis (par l’intermédiaire de la société Vivian) où Elyes Fakhfakh détient des actions et qui a été jugé comme étant plein de désinformation selon le chef du gouvernement de gestion des affaires courantes.
Le gérant de Vivan -dont Fakhfakh détenait 66% du capital- avait déposé une plainte contre Tabib pour faux en écriture, usage de faux, fausse identité, divulgation de secrets d’instruction et contrefaçon de documents. L’entreprise en question ayant remporté un marché public auprès de l’agence nationale de gestion des déchets (Anged).
Chawki Tabib avait catégoriquement réfuté ces accusations les ayant qualifiées de mensongères et illusoires. Il avait, de surcroît, annoncé qu’il allait poursuivre en justice la société en question à la suite de ces allégations dénuées de tout fondement.

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