Le député de Qalb Tounes à l’assemblée des représentants du peuple, Iyadh Elloumi a commenté sur sa page facebook les déclarations du président de la République, Kaïs Saïed lors de sa rencontre avec le chef du gouvernement Hichem Mechichi où il a critiqué les récentes nominations de ce dernier.
Dans son blog, Elloumi estime que ces déclarations sont irresponsables et constituent une violation flagrante de la constitution, des chartes internationales et de l’éthique des rapports au sein de l’Etat.
Il a appelé le chef du gouvernement à défendre ses prérogatives, considérant que les récentes nominations étaient excellentes et ont rendu une partie de la confiance que la population avait perdue dans l’Etat.
En recevant ce mercredi Mechichi, Saïed a affirmé que parmi les personnalités fraîchement nommées figurent des criminels et des gens sans scrupule. « Ils n’ont aucune conscience et ils ont tant nuit à l’Etat, a-t-il observé. Aujourd’hui, ils veulent marquer leur retour en s’infiltrant dans les rouages de l’Etat sous couvert d’expertise et d’expérience. En réalité, ils ne possèdent aucune compétence ni expérience, sauf dans l’art du vol et de la fraude. Qu’ils soient sûrs qu’ils n’échapperont pas à la justice, et qu’ils paieront tôt ou tard. Nul n’est au dessus de la loi, et celui qui veut comploter contre l’Etat en cherchant à s’y infiltrer via la présidence du gouvernement, je le connais parfaitement, et je sais ce qu’il est en train de faire et la démarche qu’il a adoptée pour la prochaine étape. Il y a ceux qui sont recherchés par la justice. Des dizaines de millions de dinars bloqués à l’étranger… Ils interviennent dans les nominations des gouverneurs, et leur accordent des privilèges. Nous sommes obligés de réagir et de prendre une série de mesures », a déclaré le président de la République.
Rappelons que le chef du gouvernement a désigné tout récemment deux nouveaux conseillers économiques. Il s’agit de Mongi Safra et Taoufik Baccar. Ce dernier a été chargé du pôle économique à la Kasbah. Son profil semble avoir « dérangé » certains d’autant plus qu’il était le conseiller économique de l’ancien président de la République, Zine El Abidine Ben Ali.
H.A.