Lors du sommet international sur la sécurité énergétique, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté Elmed, un projet d’interconnexion électrique entre l’Italie et la Tunisie. Ce câble sous-marin, le premier en courant continu haute tension (HVDC) entre l’Europe et l’Afrique, vise à sécuriser les approvisionnements et à intégrer les marchés énergétiques des deux continents.
Un projet clé pour l’indépendance énergétique
D’une capacité initiale de 600 mégawatts (MW), extensible à 1 000 MW, Elmed permettra d’échanger de l’électricité entre l’Europe et l’Afrique, réduisant ainsi la dépendance aux énergies fossiles. Le coût total du projet est estimé à 800 millions d’euros, financé en partie par l’Union européenne via le mécanisme Connecting Europe Facility (CEF).
Ursula von der Leyen a souligné l’importance de telles infrastructures : « Nous devons développer des interconnexions pour diversifier nos sources d’énergie et sécuriser nos approvisionnements. Elmed est une étape majeure dans cette stratégie. »
Prochaines étapes
Le câble, long de 200 kilomètres, reliera la Sicile (Italie) à la région du Cap Bon (Tunisie). Sa mise en service est prévue entre 2027 et 2030, selon les études techniques en cours. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de l’UE, qui inclut également une future interconnexion entre la Grèce et l’Égypte.
Avantages pour la Tunisie et l’Europe
Pour la Tunisie, Elmed représente une opportunité de moderniser son réseau électrique et de devenir un acteur clé dans les échanges énergétiques méditerranéens. Pour l’Europe, il s’agit d’une solution pour stabiliser les prix de l’électricité et intégrer davantage d’énergies renouvelables.
Les études de faisabilité sont en cours, et les appels d’offres pour la construction devraient être lancés d’ici 2025. Les défis techniques, notamment la pose du câble en mer à des profondeurs pouvant atteindre 800 mètres, restent à surmonter.
Avec Elmed, l’UE et la Tunisie renforcent leur coopération énergétique, dans un contexte où la diversification des sources d’électricité devient une priorité stratégique.