Invité sur les ondes d’Express FM, le vice-président de Paris-Dauphine, Elyès Jouini est revenu sur le discours prononcé par le Président Français, Emmanuel Macron à l’ARP jeudi 1er février.
Elyès Jouini a déclaré qu’il s’agissait d’un « très beau discours porteur d’espoir pour la relation Franco-Tunisienne, je crois que c’est une relation de grande qualité qui va pouvoir se renforcer, il a beaucoup parlé je pense aux jeunes et à la jeunesse notamment sur la question de l’éducation, de l’enseignement supérieur. Je suis un universitaire donc évidemment je suis très concerné par les questions d’enseignement supérieur et je suis ravi de voir ce projet d’université franco-tunisienne pour l’Afrique et la méditerranée. Moi je crois vraiment que l’Afrique c’est le continent de demain, on sait que nos amis marocains ont déjà pris beaucoup de position en Afrique mais il y a un secteur ou deux secteurs dans lesquels la Tunisie peut être le hub africain : c’est l’enseignement supérieur d’une part et la santé d’autre part. Si on travaille collectivement pour faire de la Tunisie demain la plateforme africaine en matière d’enseignement supérieur et de santé, on aura gagné je crois quelque chose d’absolument extraordinaire, et manifestement la France est prête à nous aider à développer ce positionnement, alors nous aider … il faut d’abord s’aider soi-même, mais ils peuvent nous aider en terme de savoir-faire, en terme d’échanges, en terme de visibilité parce qu’ils sont présents sur tout le continent africain et si la France nous aide aussi à communiquer sur le fait que la plateforme d’enseignement supérieur africaine qui délivre des doubles diplômes à la fois Tunisiens et français, voire internationaux, c’est une chose qui pourra nous permettre de conforter ce positionnement ».
Accord avec l’ENA au profit des hauts fonctionnaires
Le vice-président de Paris-Dauphine a également annoncé que jeudi 1er février un accord a été signé avec L’ENA. « L’idée de cet accord est de développer un partenariat avec L’ENA pour développer la formation continue à l’intention des hauts fonctionnaires pour renforcer la fonction publique et lui permettre d’être plus réactive et en soutien au développement du pays. développement du pays. Cela lui permettra, également, de s’ouvrir à de nouvelles techniques de gestion et de gouvernance publique au sens large pas seulement au sens des procédures administratives. Cet accord permettra de faire de sorte qu’on ait une fonction publique qui soit moderne, réactive et qui soit même proactive et là dessus j’ai senti une volonté forte de la part de L’ENA. Nous à Paris-Dauphine on est extrêmement heureux ; que ce soit au niveau de Paris ou de notre campus de Tunis, nous sommes très heureux de participer à ce mouvement de modernisation« .
Concernant les décisions qui touchent au secteur économique annoncées par Macron à l’ARP, Elyès Jouini a indiqué que « le fait d’avoir promis de doubler les investissements français est une excellente chose mais ça veut dire aussi qu’il faut qu’on travaille ensemble la main dans la main avec les français pour créer les conditions de ce doublement« .
Dans ce contexte, Elyès Jouini a déclaré que « même si Macron a incité les investisseurs à venir en Tunisie, concrètement, l’investisseur a le choix entre la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, l’Asie, l’Amérique du sud. Il peut choisir entre tous ces pays, pourquoi va-t-il venir chez nous ? il viendra chez nous parce qu’il y a de l’intelligence, il viendra chez nous parce qu’il y a la proximité, mais ça ne suffit pas, il faut par exemple qu’il y est de la stabilité. Bien sûr qu’on a déjà parlé de la stabilité en matière de sécurité, je crois que de ce point de vue, la Tunisie a fait de très beaux progrès« .
D’ailleurs ce qui le prouve c’est le bain de foule de Macron à la Médina, chose qui a montré, et ce à l’échelle mondiale, que même un président peut déambuler tranquillement entre les Tunisiens sans craindre pour sa vie.
Instaurer une stabilité économique, fiscale…
Une sécurité nationale qui a été appuyée également par la sécurité de notre compagnie aérienne Tunisair qui s’est chargée du transport de presque toute la délégation qui accompagnait Macron.
« Il est vrai qu’il existe une stabilité en matière de sécurité en Tunisie, mais cela ne suffit pas, il faut instaurer une stabilité sur le plan économique, sur le plan fiscal … l’investisseur veut avoir un cadre politique et économique clair et stable afin qu’il puisse prévoir sur quelques années et faire son business plan …« a-t-il précisé.
Il a par ailleurs, indiqué que le citoyen et l’investisseur étranger perdent beaucoup de temps en procédures de toutes sortes, en files et en temps d’attente, il faut selon lui trouver un moyen de simplifier toutes ces procédures superflues, de les supprimer peut-être, et de faire en sorte que la réactivité de l’administration soit plus grande … « ce dont le business a besoin aujourd’hui c’est de prévisibilité: si je dois attendre une réponse sans savoir jusqu’à quand, ce n’est pas possible. Nous les Tunisiens on s’est habitué à cette bureaucratie mais l’investisseur étranger, il lui faut un cadre qui soit compréhensible, prévisible et qui lui offre la sécurité économique, fiscale « .
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