Les employés des deux plus grandes institutions médiatiques Saoudiennes : Rotana, fondée par Al Walid Ben Talal et la chaîne d’information en continu, Al Arabiya, se sont trouvés depuis la purge anti-corruption lancée par le prince héritier Mohamed Ben Salman, dans un climat de terreur et d’incertitude.
La chaîne d’information saoudienne, concurrente d’Al Jazeera, emploie 400 salariés dont 120 journalistes, certains ont exprimé, au site BBC, leur inquiétude des rapports évoqués par les autorités saoudiennes, selon lesquels les comptes bancaires des détenus dont les deux princes Al Walid et Ibrahim Ben Talel, seront gelés et ce dans le cadre des enquêtes sur des affaires de corruption, ce qui signifie la suspension de leurs salaires. « On craint que le prince héritier Mohamed Ben Salman ferme la chaîne Al Arabiya carrément afin de lancer une nouvelle chaîne d’information. Personne ne sait ce qui se passe dans sa tête », déclare un des journalistes de la chaîne précitée à la BBC. Selon le site britannique, Financial Times, les propriétaires des deux chaînes auraient contacté les directeurs d’Al Arabiya et de Rotana par mail pour rassurer les employés.
Le prince héritier veut, en effet, que tous les médias saoudiens se conforment à sa vision politique comme la guerre au Yémen, les positions politiques concernant l’Iran et le Hezbollah libanais, explique le journal britannique citant des experts spécialistes des affaires du Golfe arabe.
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