La situation hydraulique s’annonce plutôt difficile pour la Tunisie dans les prochaines années, et c’est Néji Jalloul, directeur général de l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES), qui l’a rappelé ce lundi 14 mai 2018.« La Tunisie compte parmi les pays les plus pauvres en matière de réserves en eau. Elle est fortement exposée au manque en 2030 », a-t-il mis en garde lors d’une rencontre axée sur les orientations stratégiques de la Tunisie en matière de ressources hydrauliques.
La mise en garde du directeur général de l’ITES intervient quelques jours après l’état des lieux dressé par Abdallah Rabhi, secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques, lors d’une conférence de presse tenue le week-end dernier. Actuellement, a-t-il précisé, la Tunisie dispose de 1,06 milliards de mètres cubes d’eau dans ses réserves, ce qui constitue un stock équivalant à ce que nous avons connu en 2017. « Il faut s’attendre à une année difficile en matière de gestion de cette ressource comme c’était le cas l’an dernier », a-t-il précisé.
L’Etat, rappelons-le, a mis en place une stratégie hydraulique à long terme, s’étalant jusqu’en 2030, qui constitue une sorte de date fatidique. L’exécutif mise principalement sur les stations d’épuration et de désalinisation des eaux de mer. Cette stratégie sera-t-elle suffisante pour combler le manque prochain en or bleu ?