En cette crise sanitaire, les banques doivent aider à relancer l’investissement

En période de crise, ce sont les banques qui ont été, le plus souvent, secourues. Chose que l’on avait vue en Grèce auparavant et dans d’autres pays. Avec la crise sanitaire actuelle, il est temps que ces dernières jouent le jeu et contribuent au sauvetage de l’économie nationale. Ceci était, d’ailleurs, au centre des discussions lors de la vidéo-conférence hebdomadaire organisée par la BCT (Banque Centrale de Tunisie) avec les directeurs des banques commerciales. Le Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a pris part à cette réunion.
Celui-ci a appelé les banques à redoubler d’efforts en vue traiter les dossiers de leurs clients dans ce contexte difficile. Elles doivent aussi, selon Elyes Fakhfakh, s’activer en vue d’initier la relance des investissements. Il n’a pas manqué de saluer les efforts déployés par les banques dans ce contexte de crise sanitaire.
La BCT, rappelons-le, a déjà annoncé l’injection de près de 10 milliards de dinars de liquidités au profit du secteur bancaire. C’était par la voix de son Gouverneur, Marouane Al Abassi, qui s’était exprimé dans Expresso le 15 avril 2020. « la BCT envisage de débloquer entre 8 et 10 milliards de dinars supplémentaires, sachant que cet indicateur a atteint, le 15 avril 2020, 10,958 milliards de dinars. A travers cette injection de masse, les banques seront aptes à soutenir les entreprises », avait-il alors assuré.
Les banques ont aussi été appelées à soutenir les particuliers dans cette crise. L’une des mesures phares concerne la suspension temporaire des échéances de crédits pour 3 mois, et ce quel que soit le salaire net touché par le client.
Il faudra aller beaucoup plus loin afin de soutenir l’investissement et la consommation, qui sont les deux moteurs de l’économie. Les banques devraient, aussi, soutenir les entreprises exportatrices – de services ou de marchandises – car se sont elles qui apportent de la devises en Tunisie. Et c’est sans oublier le secteur touristique qui a été touché de plein fouet par la crise sanitaire. Elles doivent, aussi, apporter un soutien de taille au secteur de la santé.

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