Des dizaines de docteurs chercheurs au chômage ont observé , ce mardi 18 février 2025, un sit-in devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique afin de revendiquer leur droit à l’emploi et exiger leur recrutement dans les plus brefs délais.
Ce mouvement, baptisé « Mouvement des docteurs chercheurs exclus de l’emploi » regroupe des titulaires de doctorats dans diverses disciplines, qui dénoncent leur marginalisation sur le marché du travail. Malgré leurs qualifications académiques, nombre d’entre eux peinent à trouver un poste, notamment dans les universités publiques, où les opportunités restent limitées.
Les protestataires fustigent ce qu’ils considèrent comme un manque d’engagement de la part des autorités, rappelant les nombreuses promesses non tenues concernant l’intégration des docteurs chercheurs dans les institutions publiques. « Nous avons consacré des années à la recherche et à l’enseignement, mais aujourd’hui, nous sommes laissés pour compte. Nous réclamons notre droit à un emploi stable et digne », déclare un manifestant.
Cette mobilisation s’inscrit dans une série de mouvements de protestation entrepris depuis plusieurs mois. Les manifestants ont considéré que le chômage prolongé des titulaires de doctorat constitue un gaspillage de compétences et un frein au développement du pays. Ils appellent ainsi le ministère de l’Enseignement supérieur à proposer des solutions concrètes et immédiates afin de garantir leur insertion professionnelle.
Il convient de rappeler lors d’une rencontre avec le chef du gouvernement Kamel Maddouri le 15 février courant, le president de la République Kaïs Saïed a abordé plusieurs questions sociales, notamment la situation des travailleurs précaires, des titulaires de doctorat et des allocations pour perte d’emploi. Le président de la République a insisté sur la nécessité de solutions radicales afin que nul ne soit privé de ses droits fondamentaux. Concernant les titulaires de doctorat, les dernières données issues d’une réunion réunissant les ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique indiquent qu’il est possible, dans un premier temps, de créer environ 5 000 emplois au sein de plusieurs institutions, laboratoires et autres structures. Le chef de l’État a donné ses instructions pour accélérer cette démarche afin de clore définitivement ce dossier.