Annoncée samedi, la « tant attendue » visite de l’ancien président provisoire de la République Moncef Marzouki a finalement eu lieu ce dimanche 1er octobre 2017. Fidèle à lui-même, le président de Harak Tounes Al Irada n’a pas manqué une seule occasion pour rappeler « le bon vieux temps » de la Troïka et les tromperies de l’actuel président de la République, Béji Caïd Essebsi.
« En trois années, nous avons organisé des élections présidentielles et législatives. Alors qu’ils [l’Exécutif actuel] sont encore en train d’examiner quelques textes de loi, nous avons rédigé toute une Constitution ! », clame haut et fort Moncef Marzouki devant son assistance. Poursuivant sur sa lancée, il affirme, non sans une conviction aveugle, qu’une politique de croissance a été mise en place durant son mandat. « Que ce soit avec le gouvernement Hamadi Jebali ou celui d’Ali Laârayedh, il y avait une véritable volonté de réaliser la croissance, notamment dans les régions intérieures », dit-il, et de poursuivre : « Nous avons débloqué plus de 4 millions de dinars pour ces projets, mais nous avons été empêchés de les réaliser par l’État profond ». Par « l’État profond », il vise les gouverneurs de l’époque qui, selon lui, ont gardé l’argent de la croissance pour eux.
Moncef Marzouki n’a pas manqué cette précieuse occasion de son déplacement pour tacler son vieil ennemi, Béji Caïd Essebsi. « Cet homme qui s’appelle Essebsi a trompé ceux qui ont voté pour lui ! On a voté pour lui, croyant qu’il était contre Ennahdha, alors qu’en réalité il négociait secrètement avec ce parti ! », dénonce-t-il encore, colérique, clamant haut et fort que le peuple tunisien a été victime d’une tromperie économique et politique.
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Crédit vidéo : Mosaïque FM