En Marche … pour un nettoyage de la vie politique.

Le constat est clair. Après 2011 les partis démocrates centristes, je parle uniquement du PDP, PDM et Ettakatol se présentaient, pour les modérés, comme la meilleure alternative à la transition démocratique. J’aurai vraiment souhaité le PDM pour son orientation clairement sociale et laïque, mais je jugeais petites ses chances électorales. Hommage et pensées affectueuses et attristées à feu Ahmed Brahim.
On avait tout fait pour réunir ces 3 partis mais les égos n’ont pas été dépassés et on devait choisir.
Chacun avait fait son choix plus ou moins heureux.
Bref, inutile de rappeler le gâchis et les conséquences….
Défaite cuisante des sociaux démocrates, centristes et modérés.
Victoire écrasante des islamistes et leurs alliés et enfin expérience horrible de la TROÏKA. Cette expérience nous a obligé à un vote sans choix en 2014, un vote utile qui a conduit Nidaa Tounes à une victoire inespérée sur les islamistes. Tellement inespérée que ses dirigeant se croient aujourd’hui tout permis et ils ne tarderont pas à en payer les conséquences. La seule réflexion que je retiendrai : les trois partis démocrates que j’ai cité plus haut ont au moins des leaders aux mains propres.
Même s’ils ont accepté des bailleurs de fonds, parfois pas très nets pour financer leur campagne électorale, eux au moins n’ont rien mis dans leur poche. Ces leaders avaient incontestablement un patriotisme qui plaçait l’intérêt du pays au dessus de tout même si très vite l’ivresse du pouvoir leur est montée à La tête. Leur ego démesuré leur a fait rater un rendez-vous avec l’histoire et ils ont été remplacés par des partis et des leaders avec des ambitions personnelles au dessus de l’intérêt du pays…. Les prochains jours dévoileront encore plus l’étendue de la corruption qui touche ces nouveaux apprentis sorciers de La politique. Nous verrons plus clair, notre prochain choix sera cette fois-ci, je l’espère, le bon.
Si pour les élections municipales on aura tendance à choisir des listes indépendantes, en 2019, on choisira après un bon nettoyage, et on choisira ceux qui auront fait le bon ménage.
Dur, dur l’apprentissage de la démocratie.

*Ancien Professeur à La Faculté de médecine
Ancien Interne des Hôpitaux de Paris

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