
Cette année avec plus de 800 exposants, de 300 auteurs et intellectuels invités à donner des conférences ou à animer des débats autour de sujets « brûlants ». Le pays arabe convié en « invité d’honneur », la Libye, a été longtemps privé du bonheur de produire autre chose que le Livre vert et ses sempiternelles exégèses. La Tunisie est représentée par 17 éditeurs groupés sous l’enseigne de l’Union des éditeurs et par 3 autres éditeurs sous leur enseigne propre.
A la dernière minute les organisateurs égyptiens du Salon ainsi que la toute-puissante Commission publique du Livre décide notre confère d’inviter Youssef Seddik à l’occasion de la parution, enfin, de son ouvrage « Nous n’avons jamais lu le Coran » dans sa version arabe élaborée par Mondher Sassi. La traduction arabe porte le titre de « Avons-nous lu le Coran ? Ou alors les cœurs conservent-ils leurs verrous ? »,. Référence à un verset qui assène à l’adresse de ceux qui n’adorent que la Lettre récitée du révélé et interroge : « Ne scrutent-ils donc pas le Coran, ou alors certains cœurs arborent-ils toujours leurs verrous ? ».
Youssef Seddik est appelé le 30 janvier à exposer son point de vue, quelques-unes de ses thèses sur la nature, le lexique, les espaces saccagés de l’histoire de ce Livre divin, et d’affronter un public aujourd’hui plus divisé que jamais sur une si épineuse question. D’un côté ceux qui tiennent à présent le pouvoir et leur « intellectuels » et idéologues, d’un autre les petits enfants de Tahar Haddad, Kacem Amine, Ali Abderraziq, Taha Hussein, etc. qui ont cru rendre le plus grand service au Texte fondateur de l’Islam, en l’arrachant précisément à ses géoliers, qui n’ont pas cessé depuis des siècles de l’exhiber en l’état de … momie.
Par Hassan Arfaoui