Le président du forum tunisien des droits sociaux et économiques, Messaoud Romdhani, a fait savoir que le nombre des Tunisiens ayant tenté d’émigrer par des voies illégales a connu une recrudescence spectaculaire, durant les premiers mois de l’année 2018.
Au moins 10 000 Tunisiens se sont lancés dans cette mésaventure dont 5 900 sont tombés dans les filets des unités sécuritaires tunisiennes alors que 2 700 ont été capturés par les forces italiennes.
En 2017, 15 000 Tunisiens ont essayé de franchir les frontières clandestinement.
Selon Messaoudi, ces chiffres décèlent également l’enregistrement de nouveaux gouvernorats tels que Gabès et Tataouine sur la liste des régions les plus touchées par l’émigration clandestine. Ceci reflète selon lui la situation économique et sociale du sud tunisien après la détérioration de l’échange commercial entre la Libye et la Tunisie. Chose qui a poussé les jeunes à chercher un avenir meilleur à l’étranger étant donné que leurs régions sont marginalisées.
Il a également indiqué que le discours politique n’est pas rassurant et la situation économique des Tunisiens n’est pas stable. « Ce sont des données prouvées notamment par le sondage que nous avons effectué…67% des Tunisiens souhaitent émigrer dont la plupart sont des jeunes entre 20 et 30 ans. Il est à rappeler que des rapports sur l’émigration clandestine ont révélé que parmi les migrants il y a 500 enfants non accompagnés! c’est extrêmement dangereux! l’Etat doit œuvrer pour la propagation d’un discours politique, positif et rassurant et trouver des solutions radicales à ce fléau.« a-t-il conclu.
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