Enceinte de 9 mois, une médecin décède en plein travail

Dans une déclaration accordée aux médias, le président de la commission régionale de la santé et des affaires sociales dans le gouvernorat de Kairouan, Souheil Alouini, a annoncé le décès d’une médecin enceinte répondant au nom de Leila M’hamdi, alors qu’elle exerçait son travail à l’hôpital de Bouhajla dans la soirée du lundi 06 février 2017.
Il a ajouté que la défunte souffrait d’une maladie liée à la coagulation sanguine. Son état de santé s’est détérioré brusquement chose qui a nécessité son transfert immédiat à l’hôpital des Aghlabites, à Kairouan. Toutefois, elle a rendu l’âme avant de recevoir les soins nécessaires. Il est à noter que les cadres médical et paramédical ont tenté de sauver la défunte en vain. Docteur Leila M’hamdi est âgée de 37 ans et mère de deux enfants. Elle est décédée après 32 semaines de grossesse.
Paix à son âme.
Ce décès peut s’inscrire dans le cours normal de la vie de tout être humain. Par les temps qui courent, les décès similaires ne manquent pas et ne finissent pas de meubler les pages des réseaux sociaux et par la suite certains médias en mal de notoriété. Il est légitime de se demander si c’était la victime était une simple patiente et non une médecin, quelle aurait était la réaction des adeptes du buzz?  On aurait crié à l’erreur médicale et une vague de mouvements de protestation aurait éclaté dans la région pour condamner toute l’équipe présente qui n’a pas réussi à ramener la dame à la vie. On le constate quotidiennement dans nos hôpitaux qu’ils soient publics ou privés, les membres des familles des décédés n’hésitent pas une seconde à accuser le médecin ou l’ensemble du cadre médical d’être derrière le drame qui vient de se produire. Des accusations gratuites et sans preuves et qui réussissent, désormais, à la justice. L’affaire du décès douteux d’un nourrisson à l’hôpital Farhat HAchad à Sousse ,’en est que l’exemple et l’illustration. La jeune résidente, a fait le nécessaire pour sauver la vie de cet ange et de sa maman, même si les moyens à sa disposition ne le permettaient pas. Et pourtant, quelques heures après, elle s’est retrouvée derrière les barreaux. La justice, n’a même pas pris le temps d’enquêter et de procéder aux vérifications d’usage avant de l’arrêter. Bref, il est temps de penser à élaborer une loi qui protège les médecins contre ces injustices.
Il faut se convaincre, que cela n’arrive pas qu’aux autres et arrêtons de tirer à boulets rouges sur le corps médical.

H.B.H

La Photo de la Défunte

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