Le baril de Brent, référence mondiale du pétrole, affiche une nette progression en ce début de semaine. Coté à 64 dollars pour livraison en août 2025, il enregistre une hausse de 3% par rapport à la clôture de vendredi dernier à 62,78 dollars. Cette remontée intervient après une semaine ayant déjà vu le cours progresser de 1%.
La journée de lundi a été particulièrement mouvementée pour le Brent. Après une ouverture à 63,20 dollars, le cours a connu des oscillations significatives, touchant successivement un plancher à 63 dollars et un pic à 65,76 dollars dans la même séance. Cette volatilité s’inscrit dans un contexte de repli général des cours pétroliers depuis le début de l’année. Comparé au cours de clôture de 2024 (74,39 dollars), le Brent accuse en effet une baisse de 15% sur l’année 2025. Ce recul fait suite à une légère diminution de 3% en 2024, elle-même précédée par un repli de 6% en 2023. Seule l’année 2022, marquée par le déclenchement de la guerre en Ukraine, avait vu les cours progresser de 5%.
Sur les marchés gaziers, les évolutions apparaissent plus contrastées. Le Henry Hub, référence américaine, progresse de 8% à 3,72 dollars par million d’unités thermiques britanniques. En Europe, le TTF néerlandais (livraison juillet) oscille autour de 35 euros le mégawattheure (MWh), soit une hausse de 2,5% par rapport à vendredi. La séance a vu le TTF évoluer entre 34 euros à l’ouverture et 35,5 euros en cours de journée.
Ces mouvements à la hausse masquent cependant une tendance plus globale au recul. Sur la semaine écoulée, le TTF a en effet perdu 6% de sa valeur. Plus significatif encore : comparé à son cours de clôture 2024 (47,63 euros), le contrat accuse une chute de plus de 25% depuis le début de l’année. Cette évolution contraste avec les performances de 2024, année où le TTF avait progressé de près de 50%, après avoir chuté de plus de 60% en 2023. Ces fluctuations rappellent l’extrême volatilité des marchés gaziers, le TTF ayant atteint des sommets historiques à 300 euros en 2022.
Ces mouvements contradictoires reflètent l’incertitude qui plane sur les marchés énergétiques mondiaux. Alors que le pétrole semble retrouver un certain dynamisme à très court terme, sa tendance annuelle reste orientée à la baisse. Le gaz naturel, quant à lui, poursuit sa correction après les turbulences des années précédentes, tout en demeurant sensible aux aléas géopolitiques et aux variations saisonnières de la demande. Les opérateurs surveilleront particulièrement l’évolution des stocks américains et les prévisions météorologiques en Europe, deux facteurs clés susceptibles d’influer sur les cours dans les prochaines semaines.