Enlèvement de tunisiens : les précisions d’un rescapé

Invité de « Sbah Ennes » sur Mosaique Fm, Mehrez Aouadi, l’un des rescapés des deux tunisiens kidnappés au Cameroun a raconté sa mésaventure.
Détenu pendant 7 jours dans la région de la Meme, au Sud-ouest du Cameroun par un groupuscule terroriste, Hamza Aouadi, l’un des ingénieurs de la société SOROUBAT raconte le drame qu’il a vécu et qui a coûté la vie à son compatriote Khaled Ben Tissa (âgé de 53ans). « Jeudi alors que nous nous rendions auprès d’un expert pour examiner des machines en panne, nous avons été interceptés par un groupe armé qui nous a pris en otage et conduit dans une forêt proche. Nous étions cinq, deux tunisiens et trois camerounais. Les ravisseurs ont demandé à nos employeurs une rançon d’un montant de 50 millions de CFA, (400 mille dinars tunisiens), que la SOROUBAT a accepté de payer pour nous libérer. Une partie de l’argent leur a été remise mais nous n’avons pas été libérés. Un désaccord au sein même du groupe a conduit à notre maintien en otage, certains étaient pour qu’on prenne l’argent et qu’on nous relâche, d’autres ont estimé que l’argent n’avait rien à avoir et qu’il fallait nous utiliser pour faire pression sur l’Etat »
Aouadi affirme que le groupe terroriste était en désaccord et n’avait aucune intention de nous libérer. L’opération spéciale menée par les militaires camerounais qui avaient pris en chasse les ravisseurs a compliqué les choses nous obligeant à changer de campement à chaque fois, précise-t-il et d’ajouter que « l’armée se rapprochait de plus en plus de l’endroit où nous étions et ils ont alors compris qu’ils seront pourchassés tant qu’ils nous tenaient, ils ont alors décidé de nous liquider non loin de l’endroit où se trouvait l’armée. Un soir ils nous ont dit qu’ils allaient nous libérer, au moment où nous nous approchions de la route ils ont ouvert le feu sur nous et nous avons tous couru fuyant les balles. C’est à ce moment-là que Khaled Ben Tissa a été tué et que j’ai été blessé. J’ai survécu malgré ma blessure, je courais et je ne savais pas ou j’allais, je me suis renseigné auprès des gens car je me suis éloigné de presque 15 km de la position de l’armée
Il faut noter que le ministre de la communication et porte parole du gouvernement camerounais avait affirmé que les quatre terroristes qui avaient menacé d’exécuter les otages si la rançon ne leur était pas versée dans les 24 heures avaient été tués.

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