Malgré toutes les tentatives des ténors d’Ennahdha, les fissures et les divergences au sein du parti ont de plus en plus de mal à être dissimulées. Le mouvement islamiste a été frappé par une toute première vague de démissions collectives. Il s’agit des membres du bureau régional d’Ennahdha à Kairouan. C’est le secrétaire général du bureau régional a présenté la démission collective.
Celle-ci, signée par tous les membres régionaux, a été acceptée par le bureau exécutif du parti. D’après plusieurs sources, les démissionnaires voient d’un très mauvais œil les « décisions parachutées » prises au sujet des candidats des listes électorales aux élections législatives dans la circonscription de Kairouan.
Les divisions au sein d’Ennahdha sont de plus en plus exposées à la lumière du jour et le parti, avec le temps, aura de plus en plus de mal à les dissimuler comme il l’a toujours fait. Abdelatif Mekki, l’un des poids lourds d’Ennahdha figurant parmi les frondeurs, s’est vu obliger de s’exprimer dans la soirée du mercredi 25 juillet 2019 pour clarifier la situation. Sur sa page Facebook, il a catégoriquement démenti les informations selon lesquelles une alternative à Ennahdha serait constituée par les frondeurs du parti. « Nous ne faisons que discuter de réformes, de développement et du changement de certaines politiques dans l’intérêt d’Ennahdha et du pays », a écrit Abdelatif Mekki.
Soulignons que Lotfi Zitoun, Ali Laarayedh et Samir Dilou figurent parmi les principaux dissidents qui s’opposent aux choix et aux changements apportés par le parti dans ses listes électorales pour les élections législatives.
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