Ennahdha appelle à mettre fin aux mesures exceptionnelles et à la reprise des activités de l’ARP

Dans un communiqué publié jeudi soir 21 octobre à l’issue de la réunion de son Bureau exécutif, le mouvement islamiste Ennahdha a appelé à « mettre un terme à la situation exceptionnelle qui a débouché sur un monopole des autorités et sur le rejet du principe de participation à la recherche de solutions aux problèmes politiques actuels, et à revenir à la légitimité constitutionnelle et de l’activité parlementaire afin de garantir les conditions légales au gouvernement telles que l’approbation du budget de l’Etat et de la loi de finances conformément aux exigences de la loi et de la Constitution ».
Par ailleurs, Ennahdha dénonce le black-out médiatique sur la situation économique et financière et l’absence de données sur le projet du budget d’Etat 2022 et la loi de finances rectificative pour l’année 202, estimant qu’il s’agit là d’une violation du droit des citoyens et des professionnels des médias à discuter des différents programmes et options.
Le communiqué publié par le parti d’inspiration islamiste met en garde contre
« la gravité des discours de trahison et de dénigrement qui ont touché de nombreuses personnalités et symboles de la transition démocratique et de la lutte contre la dictature depuis des décennies, notamment le président de l’Assemblée des représentants du peuple et en même temps président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, l’ancien président provisoire de la République Moncef Marzouki, le président de l’organe politique du Parti Al Amal Mohamed Nejib Chebbi, et d’autres personnalités », appelant « à la libération du journaliste incarcéré et des députés détenus dans le respect des principes de la liberté d’expression et de l’information », selon les termes du communiqué.
« Les mesures exceptionnelles et les décisions inconstitutionnelles qui ont suivi ont nui aux acquis et à la réputation de la Tunisie après la Révolution, et ont conduit à l’isolement de l’autorité tunisienne après le 25 juillet sur le plan interne et international, risquant de faire de notre pays un cas des droits de l’homme au niveau international », estime Ennahdha.
Le parti islamiste dénonce enfin « la privation des députés de leurs allocations d’une manière similaire à une volonté de les affamer ou de revanche, et ce en vertu de l’ordonnance inconstitutionnelle n°117 qui les a empêchés de tout droit au travail », appelant à  mettre fin à ce qu’il qualifie « d’injustice qui leur est infligée, ainsi qu’à l’autorité législative et à ses structures. »
H.A.

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