Le refus d’Ennahdha du rapport de la Colibe et en particulier de l’égalité dans l’héritage a remis en question la netteté de son idéologie « islamo-progressiste » qu’elle ne cesse de clamer et la sincérité de ses positions face à des revendications laïques. Dans un post publié dans la soirée de mercredi à jeudi 9 août 2018, l’historien et activiste, Adel Ltifi a fustigé l’appel d’Ennahdha à un référendum sur la liberté successorale et sur les libertés individuelles. » Ce serait le référendum du mensonge et de l’hypocrisie. Ennahdha nous a cassé la tête en répétant qu’il approuvait le deuxième article de la constitution qui stipule le caractère civil de l’Etat. Puis, après « ses tournées », dans les ambassades, et à l’étranger sous couvert « de parti civil », nous propose aujourd’hui un référendum, sur la liberté successorale, et les libertés individuelles, prétendant que c’est contraire aux préceptes de l’Islam. Autrement dit, les Nahdahouis renoncent à la Chariaa en bloc et la revendique au compte-gouttes. A quoi sert ce mensonge? soit on règle ce problème définitivement et on fait un référendum sur la Chariaa intégralement y compris le fait de couper la main du voleur, lapider dans le cas de l’adultère, frapper la femme, tuer l’apostat etc. Le mensonge ne mène à rien…le jour où ils réviseront réellement leur idéologie on pourra discuter de démocratie avec eux... »a-t-il écrit.