Sur un ton plutôt lyrique, le mouvement Ennahdha a magnifié les manifestations organisées vendredi 14 janvier au centre de la capitale à l’occasion de l’anniversaire de la révolution.
Dans un communiqué publié à cet effet, le parti islamiste indique que « la Tunisie et son peuple libre ont retrouvé les gloires à l’occasion du 11e anniversaire de leur révolution, faisant preuve de détermination à exercer leurs droits et libertés, et d’une fermeté sans précédent face à la répression des forces de sécurité ».
Le mouvement a fermement condamné « le fait que les forces de sécurité ont empêché les manifestants pacifiques d’exprimer librement leurs opinions et d’accéder à l’avenue de la révolution, attaquant les symboles politiques nationaux et répandant diverses formes de violence policière à leur encontre telles que des coups de matraque, des pulvérisations par les tuyaux d’eau polluée, et l’utilisation de gaz lacrymogène, en plus de l’enlèvement injustifié d’un certain nombre d’entre eux dans le but de terroriser des manifestants civils pacifiques », selon Ennahdha.
Ce dernier a exigé « l’arrêt des violences contre les manifestants et l’atteinte aux libertés, notamment la liberté d’expression, la libération des détenus, et une autorisation à accorder à l’instance nationale de prévention de la torture et aux avocats pour accéder aux détenus et examiner leur état ».
Le parti de cheikh Rached Ghannouchi a également condamné la politique d’enlèvement « qui demeure une caractéristique essentielle du régime putschiste actuel », se déclarant prêt au dialogue avec tous les partis nationaux opposés à ce qu’il appelle le « coup d’Etat ».
Ennahdha appelle à cet égard ces partis « à se rassembler sur un terrain d’entente et à coordonner les efforts pour proposer des alternatives politiques, économiques et sociales permettant d’accélérer le rétablissement de la voie démocratique et de parvenir à la stabilité politique nécessaire pour améliorer la situation économique et sociale d’une manière contribuant à améliorer les conditions de vie des citoyens et à sauver le pays de la dictature et de la faillite ».
H.A.