Ennahdha : Hajer Barkous démissionne

La vague des démissions se poursuit chez les nahdhaouis. Selon des sources proches du conseil de la choura, on a enregistré pour l’heure pas moins de 5 démissions dont celle du fils de Ali Laârayedh.
Certaiens informations font part d’une vive tension entre certains dirigeants du parti islamiste et on parle même d’échanges violents entre Abdellatif El Mekki et Rafik Bouchleka qui seraient arrivés aux mains et de menaces de liquidation entre Houcine Jaziri et Mohamed Ben Salem.
Dans ce contexte, la dirigeante au sein d’Ennahdha, Hajer Barkous, a annoncé sa démission du mouvement islamiste. Barkous est considérée comme étant une dirigeante très importante au sud de la France et qui avait joué un rôle important dans le dossier de l’inscription des électeurs et au sein des associations actives sous la houlette de l’aile secrète du mouvement.
Hajer Barkous a fait part de sa décision de démissionner du parti Ennahdha, de ses structures et de sa fonction en tant que responsable locale à Nice au sud de la France.  » Je considère que dès cet instant, ses décisions, son discours et ses activités ne me représentent plus », a-t-elle notamment écrit dans sa lettre de démission dont voici le texte intégral :

« J’annonce officiellement que je ne fais plus partie d’Ennahdha et que, désormais, je ne me reconnais plus dans ses actions ni dans son discours ni dans ses décisions. J’ai rejoint Ennahda en 2011, j’avais à peine 17 ans.
Mon expérience au sein de ce parti a marqué ma vie, m’a permis de mûrir et de construire un lien à la fois émotionnel et politique.
Certains d’entre vous ont enregistré mon numéro sur leur téléphone Hager Ennahdha, d’autres m’appellent Ennahdha tout court . Dans ma famille dès qu’on en parle tout le monde me regarde.
J’ai connu énormément de gens grâce à réseau . Et je suis reconnaissante à
beaucoup d’entre vous pour tout ce qu’ils m’ont apportée.
J’ai été simplement une adhérente, ensuite membre du CA de Nice puis , responsable régional des jeunes de France Sud et j’ai fini par me faire élire en 2018 en tant que responsable de la région côte d’Azur qui s’étend de Menton jusqu’à Cannes passant par la Corse.
C’est humble, voire peu quant aux parcours de ses militants que je respecte énormément. Mais aujourd’hui, tout s’arrête . Ce lien solide que j’ai fondé avec Ennahdha a fondu.
Du moment qu’un comportement patriarcal et paternaliste à la fois a été d’usage au sein de notre bureau régional France Sud et qu’aucun responsable n’a pris ma défense.
Suite à cet harcèlement moral que j’ai subi, à ces atteintes à ma dignité et à ces injures, je me suis adressée aux instances compétentes internes espérant retrouver mon honneur mais en vain .
On peut tolérer certains dépassements mais quand ça devient une habitude, quand ça cautionne certaines attitudes injustes , je dis stop. ça ne me convient plus ».

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