Dans un communiqué publié jeudi 14 octobre, le mouvement d’inspiration islamiste Ennahdha salue « le mouvement populaire, politique et des droits de l’homme rejetant la suspension de la Constitution et des institutions, et appelant à la reprise de la vie démocratique, à la fin de la situation exceptionnelle et au respect du rôle de l’autorité législative et de contrôle. »
Elle a par ailleurs appelé à unifier les efforts « afin de revenir à la démocratie et au respect des institutions de l’Etat », exprimant son refus des violations dans le processus de formation du gouvernement qu’il considère « le gouvernement du fait accompli et de l’ordre anticonstitutionnel 117 ».
À cet égard, Ennahdha a estimé que ce qu’il appelle « la perte de légitimité » multiplierait les défis et obstacles auxquels le gouvernement est confronté dans sa gestion des affaires nationales et ses relations avec les partenaires internationaux.
Le parti islamiste exprime sa surprise devant « la poursuite de la rhétorique acerbe envers les contradicteurs politiques » qu’elle a décrite comme « un discours qui divise le peuple tunisien, alimente les conflits, sape l’unité nationale, nuit à la réputation de la Tunisie, limite les opportunités de coopération avec les institutions internationales et au tissu économique national, et ne tient pas compte des conditions financières difficiles du pays ».
Le bureau exécutif du mouvement Ennahdha a enfin mis en garde contre « le danger de continuer à faire pression sur le pouvoir judiciaire », appelant à soutenir son indépendance et son respect et à fournir les capacités nécessaires à cette importante institution dans le cadre des principes de la séparation des pouvoirs.
H.A.