Comme à son habitude, le mouvement Ennahdha a publié un communiqué après la réunion de son bureau exécutif, vendredi 19 novembre.
Le parti islamiste se dit opposé à la promulgation de la loi de finances complémentaire de 2021 par un décret-loi qu’il juge “inconstitutionnel”, tout en dénonçant « une tendance à s’accaparer tous les pouvoirs et à annuler toutes les institutions de l’Etat ».
Ennahdha pointe « l’ambiguité entourant une loi de finances venue aggraver le déficit budgétaire dans le cadre d’une politique expansionniste », avant de déplorer « l’absence de transparence sur les ressources intérieures et extérieures de l’Etat ».
Le mouvement d’obédience islamiste dénonce ”les arrestations et les nombreuses violations contre des citoyens”, dont certains de ses sympathisants, lors de leur participation à un mouvement de protestation organisé le 14 novembre pour appeler au respect de l’autonomie de la justice et à la reprise des activités du parlement.
Le parti de cheikh Rached Ghannouchi pointe « les entorses aux garanties inhérentes au droit à un procès équitable, ainsi que sur la baisse de la confiance en l’Etat de droit », et condamne les atteintes portées au pouvoir judiciaire et un harcèlement des juges.
« Nous restons entièrement solidaires avec toutes les composantes du service judiciaire, écrit Ennahdha. Nous mettons en même temps en garde contre le risque pour notre pays de perdre ses partenaires locaux et internationaux, et de ne plus être capable d’honorer ses engagements ».