Dans un nouveau communiqué publié vendredi 7 janvier, le mouvement Ennahdha réclame « la libération » de ce qu’il appelle les « kidnappés » Noureddine Bhiri et Fethi Beldi .
« Contrairement à ce qui a été annoncé par « le chargé du ministère de l’Intérieur », les deux dirigeants nahdhaouis ont été détenus de force en dehors de la loi et en l’absence de toute autorisation judiciaire, observe le parti d’inspiration islamiste. Les autorités judiciaires compétentes ont d’ailleurs dénoncé ce qui était mentionné dans les déclarations du ministre sur l’affaire, et indiqué les limites de ses pouvoirs et la gravité de ses transgressions. Nous allons traquer toute personne dont l’implication dans ces crimes odieux contre l’humanité sera prouvée », peut-on lire dans ce communiqué.
Sur un autre plan, le mouvement a fermement dénoncé « les campagnes continues de distorsion et de harcèlement, et les tentatives d’assujettissement du pouvoir judiciaire en altérant la confiance dans cette institution fondamentale de l’Etat ».
Ennahdha a à cet égard exprimé son ferme rejet « des appels à dissoudre le conseil supérieur de la magistrature (CSM), et à exploiter la situation exceptionnelle pour contrôler la magistrature par décrets présidentiels sous prétexte de réforme de la magistrature sur fond de concentration d’un régime autoritaire absolu. »
Le communiqué appelle par ailleurs les Tunisiens à boycotter la consultation électronique, estimant qu’il s’agit d’une continuation de la déviation du pouvoir et d’une expression du régime individuel autoritaire et d’un coup porté aux mécanismes d’action démocratique dans le cadre d’un projet plus global de démantèlement des institutions de l’Etat.
« Cela exprime une volonté claire de bloquer toute opportunité de gérer la crise par le dialogue et la négociation en tant que mécanismes efficaces afin d’aboutir à la stabilité politique et au consensus souhaité sur les réformes et alternatives nécessaires », conclut le parti de Rached Ghannouchi.
H.A.