A l’issue de la réunion mercredi de son bureau exécutif, le mouvement Ennahdha a publié un communiqué où il met en garde contre “la politique de persécution” menée par la présidence de la République envers les députés gelés.
« Le Conseil supérieur de la magistrature est un acquis constitutionnel dont il faut
respecter le rôle pour garantir le bon fonctionnement de la justice et son indépendance, ajoute le mouvement islamiste. La réforme de la justice ne se fait qu’à partir d’une vision conforme aux dispositions de la Constitution et avec la participation de toutes les structures représentant le secteur. La réforme de la justice ne peut en aucun cas découler de décisions unilatérales imposées par le pouvoir exécutif. Des décisions qui viennent violer les dispositions de la Constitution. »
Ennahdha dénonce par ailleurs la suppression du ministère des Affaires locales et son rattachement au ministère de l’Intérieur, estimant qu’il s’agit là d’une tentative d’assujettir le pouvoir local que représentent les conseils municipaux élus directement par le peuple.
Le parti de Rached Ghannouchi Kheriji prévient contre « la poursuite des politiques d’abus et de mépris pour les élus et leurs assistants après qu’ils aient été gelés de manière inconstitutionnelle, et privés de leurs salaires et de leurs droits aux soins, ce qui est notamment le cas su président du bloc d’Ennahdha, Imed Khemiri, et celui de Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed.
Ennahdha dénonce enfin « la campagne systématique menée contre le vice-président du mouvement et élu du parlement, Noureddine Bhiri, par un journal qui a l’habitude de mentir, de calomnier et de déformer le mouvement et ses dirigeants pour servir les agendas anti-démocratie et d’éradication des droits humains », selon les termes employés par le parti islamiste.
« Nous espérons que la justice tranchera dans les nombreuses affaires portées par le mouvement à cet effet », conclut-il.
H.A.