Dans un communiqué rendu public ce samedi 11 décembre 2021, le mouvement Ennahdha a exprimé sa profonde préoccupation face à l’évolution de la situation nationale toute en mettant en garde contre les dangers de l’abrogation de la Constitution et de l’exclusion.
Le parti islamiste a dans ce contexte mis en garde contre l’éventuelle mise en place d’un système politique et juridique unilatérale en Tunisie.
Ennahdha a considéré que la promulgation de décrets-lois porterait atteinte à l’édifice constitutionnel et provoquerait une crise de légitimité à même de mettre en péril la stabilité et l’avenir du pays.
Le bureau exécutif du parti islamiste a également dénoncé les appels lancés par certaines parties prenant pour cible les institutions de l’Etat et leurs adversaires politiques.
En ce qui concerne le changement de la date de célébration de la fête de la révolution, Ennahdha a qualifié d’anticonstitutionnelle cette décision prise par la présidence de la République tout en estimant que cette dernière cherche à s’appropriation de cet événement comme cela a été le cas pour la fête de la République qui avait coïncidé avec l’annonce des mesures présidentielles exceptionnelles.
Ennahdha affirme son soutien au conseil supérieur de la Magistrature et appelle le président de la République à respecter l’indépendance de la Justice et de ses décisions et à cesser de harceler les magistrats en ce qui concerne les résultats des élections de 2019.
Par ailleurs, Ennahdha a regretté le drame survenu vendredi dernier dans son siège à Montplaisir indiquant que les motifs de cet incendie mortel n’ont pas été encore déterminés. Ennahdha a considéré que l’acte suicidaire commis par le défunt Sami Sidi n’est que le résultat du crime d’un Etat tyrannique ayant violé les droits de certains citoyens concernés par le processus de la justice transitionnelle.