Ennahdha : un brin de rebellion se fait sentir

Crise économique, inflation, chute du dinar, dettes, incendies…tout cela ne préoccupe guère certains de nos partis politiques qui se sont déjà mis en rang pour une course électorale prématurée. Certains leaders se sont permis de décider pour devrait présenter sa candidature à l’élection présidentielle et qui ne le devrait pas, sans aucune prise en considération de la Constitution ni de la volonté du peuple. Ceux là sont les mêmes qui multiplient les apparitions médiatiques pour faire croire qu’ils ont délaissé leurs racines intégristes et qu’ils se sont remplis les poumons de l’air démocratique.
En mode « agitateurs gentils« , les Nahdaouis continuent à perturber le travail du gouvernement par leurs déclarations déplacées jusqu’à se contredire et s’embrouiller entre eux.  » « les Frères par confession« , se sont tirés de petites flèches quand il était question des enjeux du pouvoir. Entre ceux qui réfutent les déclarations de Ghannouchi et ceux qui lui hochent la tête à tort et à raison, les Nahdhaouis, longtemps accusés de double discours, sont à présent ridiculement scandalisés par leurs propres déclarations contradictoires.
Encore une fois, ce vendredi 11 août, Mohamed Ben Salem s’est dit « surpris » voire « étonné » du fait qu’un parti ou une personne tente de priver une autre de son droit de se présenter ou non aux élections, insistant sur le fait que Chahed est en plein droit de se présenter ou non surtout qu’il n’y a aucun accord entre toutes les parties, mentionnant la non candidature du chef du gouvernement aux prochaines élections. Mohamed Ben Salem s’est également aligné à Abdellatif El Mekki qui a  contredit jeudi 10 août  ce qu’avait avancé le président du conseil de la Choura, Abdelkarim Harouni lorsqu’il a assuré que les propos de Ghannouchi reflètent la position officielle du parti.
El Mekki était presque le seul à fustiger clairement une certaine dictature menée par Rached Ghannouchi au niveau de la prise de positions et de décision à l’intérieur du parti. En définitive, il paraît que les « islamistes démocrates » sont vraiment très démocrates entre eux.

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