Le bras de fer entre le président d’Ennahdha et de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Rached Ghannouchi, et le président de la République, Kaïs Saïed, se poursuit.
Une fois encore, le parti islamiste a exprimé son mécontentement de son éviction temporaire du pouvoir. Dans un communiqué publié ce jeudi 16 septembre 2021, Ennahdha a fustigé la poursuite du gel des activités du Parlement. Il faut, selon le parti islamiste, mettre fin à l’état d’exception et au gel de l’ARP.
Dans ce même contexte, un chef du gouvernement doit être désigné pour « former un gouvernement légitime ». Et par légitime, Ennahdha entend rétablir le même marathon infernal des concertations et du vote de confiance. D’un autre côté, la Constitution de 2014 – sans doute la meilleure aux yeux des islamistes nahdhaoui – doit rester applicable, sachant qu’elle prévoit, selon le parti, « les mécanismes d’amendement sur la base d’un processus participatif ». Enfin, Ennahdha a remis sur la table son appel au dialogue national global.
Il est vrai que la situation demeure tout aussi flou depuis le 25 juillet 2021. Le président de la République, Kaïs Saïed, semble manifester des signes d’incertitudes. Dans tous les cas, la Tunisie n’était pas mieux lotie durant la gouvernance d’Ennahdha. Nous baignons encore dans le même flou depuis 2011. Sommes-nous toujours obligés de vivre dans la précarité et l’incertitude ?
F. K