En janvier 2011, ils étaient en première ligne. Aujourd’hui, ils se sentent dépossédés de «leur» Révolution. Économiquement et socialement exclus, quasiment absents des institutions de l’État et minoritaires au sein de la classe politique actuelle, les jeunes sont-ils les grands perdants d’un conflit générationnel révélé par la Révolution ? Rencontre avec une jeunesse parfois désenchantée, mais qui espère toujours.
Mohamed Bouazizi avait 26 ans quand il s’est immolé par le feu, le 17 décembre 2010. L’acte désespéré du jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid, précaire, marginalisé, bridé a alors trouvé un écho particulier au sein de la jeunesse tunisienne, en particulier dans les régions de l’intérieur. D’autres jeunes précaires, marginalisés, bridés, sont alors sortis dans la rue. Ils ont affronté la police : il y a eu des blessés, des morts. L’insurrection est devenue Révolution, faisant chuter le régime de Ben Ali le 14 janvier 2011.
Selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), qui datent de 2011, les moins de 30 ans représentent plus de la moitié de la population en Tunisie. Un poids démographique conséquent, pour une jeunesse qui n’a connu que Ben Ali et aspire aujourd’hui à prendre son destin en main.
Pendant la Révolution, ces jeunes ont occupé l’espace public, on les a entendus, ils étaient en première ligne. Mais où sont-ils aujourd’hui ?
Pas à l’Assemblée nationale constituante (ANC) en tout cas. L’association Al Bawsala, sur le site de son observatoire de l’ANC Marsad.tn, dénombre seulement 10 députés âgés de moins de 30 ans, sur un total de 217. Soit à peine 5 %.
Quant aux politiciens les plus en vue, ils ont rarement moins de 60 ans : 87 années au compteur pour Béji Caïd Essebsi, le président de Nidaa Tounes, 72 pour le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, 72 également pour le président de l’ANC Mustapha Ben Jaâfer et 68 pour le président de la République Moncef Marzouki.
En septembre dernier, l’Observatoire national de la jeunesse (ONJ), dépendant du ministère de la Jeunesse et des sports, publiait une étude aux résultats peu encourageants : 17 % des jeunes interrogés se disent intéressés par la politique et seulement 27 % d’entre eux déclarent avoir voté lors de l’élection de l’ANC, le 23 octobre 2011. Le rapport de l’ONJ indique également que moins de 3% des jeunes tunisiens sont aujourd’hui membre d’un parti politique.
Une minorité dont ont fait partie Sahbi Khaled Taieb et Nawel Bizid, âgés respectivement de 21 et 24 ans. Tous deux ont adhéré au Congrès pour la République (CPR) après la Révolution, séduits par les idées de gauche du parti et la personnalité de Moncef Marzouki, ancien adversaire du régime et défenseur des Droits de l’Homme devenu président. Mais Sahbi et Nawel ont fini par démissionner, déçus.
«Déçus» et «frustrés» par les partis
Sahbi a claqué la porte du CPR le premier, suite à la répression violente de la manifestation du 9 avril 2012 à Tunis. Nawel, elle, s’est accrochée, menaçant à plusieurs reprises de démissionner avant de sauter le pas au lendemain de l’assassinat de Chokri Belaïd, le 6 février 2013. «Le CPR a une responsabilité en tant que parti au pouvoir. Je ne pouvais pas rester dans un parti qui cautionne la violence politique», explique-t-elle.
«Non seulement le CPR n’a ni principes ni moralité, mais en plus, il se fiche complètement de l’avis des jeunes, renchérit Sahbi. Nous sommes très déçus.»
Le jeune homme s’intéresse à la politique depuis son enfance. À l’adolescence, il a milité pour la libération du journaliste Fahem Boukadous, condamné abusivement à 4 années de prison en 2010. Quant à Nawel, elle ne s’est réellement engagée qu’après la Révolution : «Avant, je lisais, je regardais des vidéos censurées sur Internet, mais je n’étais pas une activiste.»
Sahbi et Nawel étaient présents sur l’avenue Bourguiba le 14 janvier 2011 et ont participé aux sit-in de la Kasbah I et II. Ils se sont rencontrés au CPR, et sont restés amis.
«Je ne regrette pas mon expérience dans ce parti, explique Sahbi. Mais je regrette ce qu’il est devenu. Les défenseurs des Droits de l’Homme d’hier sont nos tabasseurs d’aujourd’hui !»
Cet ex-trotskyste, qui se dit aujourd’hui «éco-socialiste» a depuis son départ du CPR connu d’autres déceptions. «J’étais heureux à la fondation du Front populaire [en octobre 2012], mais ils ont raté l’occasion de renverser le régime après l’assassinat de Chokri Belaïd. Je suis aussi un grand déçu du sit-in du Bardo [commencé après l’assassinat de Mohamed Brahmi, le 25 juillet dernier] : je rêvais d’un Mai-68, ça n’a été qu’un carnaval.»
Sahbi se montre particulièrement critique envers certains jeunes des partis politiques d’extrême gauche : «Ils ne font qu’obéir aux mots d’ordre et vouer un culte à leurs dirigeants. Ce sont des jeunes sans libre arbitre.»
«Dans les partis, les jeunes ne servent que pour le tractage, regrette Nawel. Dans le programme du CPR, il y avait bien des idées pour les jeunes, mais ça n’a rien donné après.»
«Ce sont les jeunes qui ont fait la Révolution. Cette classe politique de vieillards doit quitter le pouvoir. Qu’ils s’en aillent tous !», s’emporte Sahbi, reprenant le célèbre mot du fondateur du Parti de gauche français, Jean-Luc Mélenchon, dont il est un fervent ad
Le jeune homme, «très frustré», déplore le manque d’alternatives réelles pour les jeunes. Étudiant en pharmacie, il souhaite ensuite faire des études de droit ou de sciences politiques et fait aujourd’hui partie d’un cercle de réflexion «pour une gauche alternative», qui regroupe plus de 90 jeunes.
Nawel, qui termine ses études en anesthésie-réanimation, a aussi cherché à s’engager depuis sa sortie du CPR. Mais elle est devenue «très sceptique» par rapport aux partis politiques.
«Heureusement, on a encore de l’espoir !», conclut Sahbi.
Une guerre entre générations ?
De l’espoir, mais peu de perspectives d’avenir aujourd’hui pour la jeunesse. Le taux de chômage des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur a de nouveau augmenté au troisième trimestre 2013, s’élevant à 33,5 %. Deux fois plus que le taux de chômage global, qui lui a légèrement baissé, pour atteindre 15,7 %.
Premières victimes de la pauvreté et de la marginalisation, nombres de jeunes sont contraints de vivre d’expédients et de petits boulots. Beaucoup choisissent d’immigrer, légalement ou au péril de leur vie, d’autres se défoulent dans les stades, quand certains enfin prennent le chemin du djihad en Syrie. Il y a comme un malaise collectif au sein de cette génération, éduquée et très informée grâce à Internet et aux réseaux sociaux, mais souvent désœuvrée et frustrée socialement et politiquement.
Certes, la Révolution a fait émerger de nouvelles figures de la jeunesse, en particulier les blogueurs et autres cyberactivistes devenus en quelques semaines les symboles mondialement connus d’une nouvelle génération : Slim Amamou, qui fut même brièvement secrétaire d’État dans le gouvernement intérimaire de Béji Caïd Essebsi, du 17 janvier à fin mai 2011, Azyz Amami, Lina Ben Mhenni…
Mais ces personnalités hautement médiatiques cachent une réalité moins glorieuse : celle d’une jeunesse encore peu représentée dans la classe politique et aux plus hautes fonctions de l’État, devenue inaudible au fur et à mesure que s’éloignait l’euphorie révolutionnaire.
«Je considère moi que la Révolution n’est pas une guerre entre classes ni entre régions, mais surtout et avant tout un conflit de générations», explique l’activiste et ex-journaliste de Nawaat Houssem Hajlaoui, 32 ans, qui ne mâche pas ses mots. «Les vieux sont soit des ex-serviteurs du régime de Ben Ali, et donc à mettre hors d’état de nuire, soit des opposants épuisés qui ne sont tout simplement pas assez à jour pour apporter un quelconque changement. Ces opposants sont souvent coincés dans de vieux règlements de comptes idéologiques qui sont dépassés et surtout qui ne concerne pas le pays actuellement, et encore moins les nouvelles générations.»
Une analyse que conteste Youssef Tlili, 27 ans, membre de Nidaa Tounes : «Les thèses sur le conflit des générations sont pleines de démagogie et de populisme. La Révolution tunisienne n’a pas été faite par les jeunes seulement, mais par tout le peuple tunisien.»
Youssef Tlili, issu d’une famille militante (le militant et syndicaliste Ahmed Tlili, compagnon de route de Farhat Hached, était son grand-père, et son oncle, Abderrahman Tlili, fut prisonnier politique durant 7 ans sous Ben Ali), n’a semble-t-il pas eu trop de difficultés à trouver sa place au sein des partis. Bien avant la Révolution, il a milité à l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), avant de rejoindre en 2007 le mouvement Ettajdid. «J’avais des opinions assez radicales quand j’étais plus jeune. Je suis devenu social-démocrate depuis», raconte Youssef.
Le jeune homme a rejoint Nidaa Tounes rapidement après sa création, en avril 2012. Il est aujourd’hui membre du conseil national du parti. «C’est facile de rester en dehors des partis politiques et de les critiquer, mais ça ne fait pas changer les choses», fait-il remarquer.
Une responsabilité partagée
Pour Youssef Tlili, les jeunes déçus de leur expérience partisane sont «souvent des gens qui n’ont pas pu obtenir les grands postes dont ils rêvaient et qui sont partis pour des raisons très personnelles.»
«Le grand problème, c’est que les jeunes savent manifester, mais sont incapables de produire de la pensée politique et de donner un contenu à leur action. Il y a des exceptions, bien sûr, mais la plupart ont un manque de culture politique et ont encore beaucoup à apprendre, juge-t-il. Regardez : lors des élections à l’ANC, il y a eu énormément de listes composées de jeunes, mais personne n’a voté pour eux, même pas les jeunes eux-mêmes !»
Youssef reconnaît pourtant que la situation culturelle, sociale et économique de la Tunisie n’encourage pas les jeunes à s’engager : «Faire de la politique quand on n’a pas d’argent, c’est risquer de tomber dans le clientélisme en devenant dépendant des bailleurs de fonds. Et puis, ça nécessite du temps libre.» L’engagement du jeune homme a d’ailleurs nuit à ses études (il termine un master en droit public et financier), à l’instar de la majorité des jeunes qui ont fait le choix du militantisme.
«Il ne faut pas non plus oublier que si le personnel politique le plus qualifié n’est pas jeune, c’est parce que la classe politique n’a pas pu se renouveler sous la chape de plomb qu’a instaurée Ben Ali pendant des années», précise Youssef. Il ne se déclare pourtant pas favorable à l’idée d’instaurer des quotas pour améliorer la présence des jeunes dans les institutions : «Si c’est pour qu’ils fassent de la représentation et continuent à n’être que des figurants, ce n’est pas la peine.»
«C’est vrai que, malheureusement, les jeunes n’ont pas encore leur place, que ce soit au niveau des partis ou des institutions de l’État», admet Riadh Mastouri qui, à 31 ans milite lui au sein du parti au pouvoir : Ennahdha. Ingénieur en télé-informatique, il a commencé à militer dès 2003, à la faculté des sciences de Sfax, au sein d’un syndicat étudiant regroupant les élèves de sensibilité islamiste.
«La responsabilité est partagée, estime-t-il. C’est la faute des anciennes générations, des jeunes eux-mêmes, mais aussi de l’État, qui n’encourage pas assez les nouvelles initiatives et n’investit pas suffisamment dans la jeunesse.»
Les institutions : c’est justement le cheval de bataille de Héla Boujneh. Cette jeune femme de 29 ans, originaire de Sousse, prépare un doctorat sur la justice transitionnelle en droit public et est coordinatrice générale de la Ligue des Tunisiens humanistes. «Les lois entérinent l’exclusion des jeunes, regrette-t-elle. Comme dans la loi relative à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), qui voulait fixer l’âge d’éligibilité en tant que membre du comité central à 35 ans, ou bien dans la loi sur la justice transitionnelle.»
«L’argument du manque de compétences est un faux problème»
Pour Héla Boujneh, «l’argument du manque de compétences des jeunes est un faux problème». «Il n’y a qu’à regarder l’immaturité qui règne au sein du gouvernement actuel et de la classe politique ! C’est le CV qui doit être le seul juge et arbitre. Ce n’est pas une question d’âge», affirme-t-elle.
«Le simple fait que le ministère consacré à la jeunesse s’appelle ‘’ministère de la Jeunesse et des sports’’, montre à quel point il y a un manque de vision pour la jeunesse. Pourquoi se cantonner au sport ?», s’interroge Héla.
«C’est vrai que les jeunes sont toujours les premiers sacrifiés dans ce pays : ce sont eux les martyrs de la Révolution, les agents de sécurité assassinés par des terroristes, les militaires tués au mont Chaâmbi, les migrants clandestins qui périssent en mer…, poursuit-elle. Et en même temps, ils ne sont pas responsabilisés. Le gouvernement assimile toujours les jeunes à des personnes invalides qu’il faut aider.»
Héla Boujneh n’a jamais intégré de parti politique : «La tentation est là, mais je n’ai pas confiance.» Elle a pourtant suivi attentivement la campagne des élections pour la Constituante et les programmes des différents partis. «J’entendais toujours les mêmes beaux discours, raconte-t-elle. Mais concrètement, il ne se passe rien. Aujourd’hui, dans les partis politiques, ils ramassent les chaises dans les meetings. On parle d’eux, et on ne leur donne même pas la parole.»
«C’est vrai que les défauts qu’on reproche aux plus âgés concernent aussi les jeunes», reconnaît Héla Boujneh, racontant sa récente expérience dans l’Assemblée constituante de la jeunesse, une simulation organisée à la fin du mois de novembre, où elle a retrouvé «les mêmes conflits et problèmes qu’à l’ANC.»
Mais la jeune femme persévère : présente sur tous les fronts, à tous les événements politiques, elle continue inlassablement sa lutte pour une plus grande représentativité de la jeunesse. «On ne manque pas de nouvelles initiatives et les jeunes ne sont pas encore totalement rejetés. Donc il faut oser !»
Excessive ou rationnelle, la méfiance, voire l’hostilité envers la classe politique et les élites dirigeantes en général, semble très répandue chez les 18-30 ans. En particulier chez les jeunes des régions de l’intérieur, doublement marginalisés, de par leur âge et de par leur provenance géographique.
La société civile comme refuge
Originaire de Regueb (gouvernorat de Sidi Bouzid) et âgé de 20 ans, Raed Bouzaienne ne fait confiance ni aux partis, ni aux syndicats, ni aux grandes associations. Blessé pendant la Révolution, il estime que «c’est aux jeunes de poursuivre ce qui s’est enclenché le 17 décembre 2010.»
Raed est un sympathisant du Parti des travailleurs tunisiens (PTT) de Hamma Hammami. Mais il refuse d’y adhérer : «Je suis déçu par l’attitude des partis politiques en général. Aucun ne défend réellement les causes de la Révolution, en particulier les causes économiques et sociales, qui ont été totalement oubliées.»
Déçu par les partis, il l’est aussi par l’Union générale tunisienne du travail, «surtout depuis qu’elle participe au dialogue national» et fait preuve d’une grande méfiance envers des organisations telles que la Ligue tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) : «Je ne sais pas d’où vient l’argent que toutes ces associations ont reçu après la Révolution». «En plus, tous les mouvements soi-disant ‘’de jeunes’’ sont représentés par des vieux !», s’indigne-t-il.
Raed, avec d’autres jeunes de Sidi Bouzid, a fondé le groupe «Istihlal», qui tourne des courts-métrages et des documentaires engagés. Ses membres refusent de s’enregistrer comme association et n’ont accepté aucun financement. «Nous sommes contre les bailleurs de fonds, explique Raed. Bien sûr, c’est plus difficile sans argent. Mais c’est la voie qu’on a choisie : on prend nos responsabilités.»
«Les jeunes ont un esprit plus libertaire, estime le jeune lycéen. Les anciens sont trop dans la tradition.»
Si Raed se méfie de la société civile, c’est pourtant là que de nombreux jeunes, déçus des partis politiques, ont trouvé refuge. Le nombre d’associations a d’ailleurs explosé depuis la Révolution : il y en a aujourd’hui près de 15.000 en Tunisie.
Wassim Abidi est de ceux-là. Âgé de 29 ans, originaire de Redeyef (gouvernorat de Gafsa), il était avant la Révolution membre du Parti communiste des ouvriers tunisiens (PCOT, aujourd’hui PTT). Il l’a quitté depuis. «Après la Révolution, je ne me retrouvais plus dans les structures du parti, même si j’y ai gardé de nombreux amis. C’est un problème d’orientation générale et de démocratie interne, raconte-t-il. L’excès de verticalité est le défaut de la plupart des partis politiques et des organisations classiques de la société civile. Ce sont des ‘’dinosaures’’ où il y a peu de place pour les jeunes.»
Wassim fait tout de même partie de l’Union des diplômés chômeurs (UDC), «parce que cette lutte est toujours d’actualité et que je suis moi-même diplômé chômeur», et a beaucoup milité au sein de l’UGET. «Mais je n’y suis plus vraiment actif, précise-t-il. Je suis un peu vieux pour ça, il faut laisser la place aux nouvelles générations !»
Lassé du dialogue national, «des discours sur les plateaux de télévision qui ne concernent qu’une vingtaine de personne dans le pays» et de la politique «classique», Wassim Abidi défend «une nouvelle forme d’organisation, plus horizontale», et promeut désormais l’économie sociale et solidaire comme «modèle de développement alternatif.»
Il a fondé en novembre 2012, avec sept autres diplômés chômeurs de Redeyef, la coopérative «Nomad 08», spécialisée dans la fabrication de matériel électronique. Ce sont eux qui ont fourni au Forum social mondial, qui s’est tenu en avril dernier à Tunis, tout le matériel de traduction utilisé lors des rencontres et conférences.
«Il y a un potentiel énorme chez la jeunesse, surtout dans des régions comme le nord-ouest, à Kasserine, à Sidi Bouzid, à Gafsa… La jeunesse tunisienne est aujourd’hui la seule à pouvoir réellement représenter une alternative, insiste Wassim. Pourquoi ne laisse-t-on pas la jeunesse faire son expérience ? Il ne faut pas avoir peur de l’échec. De toute façon, le gouvernement actuel a échoué. On doit donner aux jeunes la chance d’apprendre.»
Par Perrine Massy