Le procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Tunis a ordonné lundi 5 juin l’ouverture d’une enquête contre des policiers accusés de torture et de violentes agressions envers des citoyens. Selon la déclaration du représentant du ministère public à la TAP, Tahar Manai, de nombreux citoyens de la ville de Jendouba ont déposé des plaintes contre des hauts cadres sécuritaires. Tel le cas d’un enseignant du secondaire, âgé de 39 ans qui a déposé une plainte contre le chef du poste de police et un autre policier à Bousalem. Ces derniers ont violemment agressé l’enseignant qui venait de subir une intervention chirurgicale.
Par ailleurs, une autre plainte a été déposée par un stagiaire de 29 ans contre le chef de la brigade centrale de recherches relevant de la caserne de la garde nationale de L’Aouina. Durant l’agression, l’homme avait les pieds, les mains et d’autres membres de son corps fracturés. De son côté, le chef du poste de police de Bousalem a démenti à la TAP toutes ces accusations. Il a assuré qu’il « a juste fait son travail » conformément aux règles en vigueur. Pour sa part, le membre du bureau exécutif de l’Organisation de lutte contre la Torture en Tunisie ( OMCT), Hedi Manai a affirmé à la même source qu’il a reçu de nombreuses plaintes de ce genre déposées par des citoyens, victimes de violence policière. Il a souligné que de telles pratiques menacent le processus démocratique.
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