Dans un communiqué rendu public, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a affirmé que l’une des journalistes tunisiennes travaillant pour le compte d’une chaîne turque a tenu à induire en erreur sa collègue journaliste Samia Bayouli pour la faire intervenir en direct sur une chaîne de télévision sioniste et ce, en lui faisant croire qu’il s’agissait d’une chaîne turque.
Le SNJT a exprimé son refus catégorique quant à toute forme de normalisation avec l’entité sioniste tout en appelant l’ensemble des journalistes tunisiens à respecter cette position. Le même communiqué a appelé les autorités tunisiennes concernées à enquêter sur les méthodes de travail de certaines institutions médiatiques sionistes en Tunisie, tout en menaçant de radier tout journaliste, traitant avec des institutions sionistes.
Le même communiqué a expliqué que la journaliste Samia Bayouli a assuré à l’unité d’observation au centre de la sécurité professionnelle relevant du SNJT, avoir intervenu sur ladite chaîne de télé, à travers une vidéoconférence sur Skype, pour parler de la situation générale que connait le pays depuis ces derniers jours et ce, en croyant être en direct, sur une chaîne turque. Le même communiqué a indiqué que l’unité d’observation détient des captures d’écran illustrant toutes les correspondances faites entre la chaîne et la journaliste à ce sujet et ce, à travers les réseaux sociaux et Skype.
De son coté, la journaliste Nesrine Hamdi, qui serait à l’origine de l’intervention de la journaliste tunisienne sur une chaîne sioniste, a indiqué dans un post publié sur sa page Facebook avoir donné le contact téléphonique de sa collègue à l’un des journalistes palestiniens répondant au nom de Hisham Kyan. Il s’agit d’après ses dires d’un journaliste antisioniste qui intervenait fréquemment sur la chaîne turque où elle travaille. « Hisham Kyan m’a contactée pour demander le numéro de téléphone de l’un des journalistes tunisiens pour une intervention télévisée portant sur les manifestations observées un peu partout à travers le pays. J’ai systématiquement pensé à ma collègue Samia étant donné qu’elle est super active d’autant plus qu’elle est toujours au courant de l’actualité. J’ai coordonné la communication au profit de ce journaliste rien que pour l’aider. Je n’avais aucun autre objectif. J’ai alors eu la surprise de voir ladite intervention se faire au profit d’une chaîne israélienne… J’aurais souhaité voir l’unité d’observation au SNJT me contacter avant de publier un communiqué dans lequel on m’accuse d’avoir induit en erreur ma collègue... »a-t-elle précisé.