La polémique est toujours vive au sujet du scandale des déchets italiens importés par une société privée en Tunisie. Elle souligne, sans surprise, l’implication de certaines parties au sein de l’État, sachant que l’importateur n’aurait pas pu agir tout seul.
Les révélations du porte-parole de la Douane, Colonel Haythem Zanad, de ce mercredi 18 novembre 2020 ont levé le voile sur plusieurs dépassements commis par la société. En effet, le premier dossier de l’enquête était lacunaire. La raison ? Selon le porte-parole de la Douane, la société a délibérément camouflé plusieurs documents. A titre d’exemple, elle a camouflé le contrat conclu avec les entreprises italiennes. au même titre que les autorisations obtenues de la part de l’Agence Nationale de la Gestion des Déchets (ANGED). Pis encore : la société importatrice a même omis d’affirmer qu’elle avait conclu un contrat avec l’ANGED depuis le 20 février 2020. Celui-ci l’autorise à gérer les déchets en Tunisie. Or, ceci est interdit car il s’agit d’une société totalement exportatrice. Autrement dit, selon la loi, elle n’a aucunement le droit de mener des activités sur le marché local.
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