Les négociations entre le gouvernement et l’UGTT pour solutionner la crise de l’enseignement secondaire ressemble fort au rocher de Sisyphe. Tous ceux qui ont tenté de jouer le rôle de médiateur entre les deux parties antagonistes ont échoué. Devant l’entêtement et le radicalisme du secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Lassâad Yakoubi, le gouvernement s’est trouvé obligé de pratiquer la politique de la carotte et du bâton. D’une part la porte du blocage des notes et de l’arrêt des cours engendreront un blocage des salaires, de l’autre, la porte des négociations reste toujours ouverte. Ce lundi 30 avril 2018, une réunion est prévue entre des membres du gouvernement, en l’occurrence les ministres de l’éducation, des finances et des affaires sociales et une délégation de la centrale syndicale conduite par le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi et comprenant des membres de la Fédération du secondaire ainsi que des membres du bureau exécutif de l’UGTT. Les négociations vont être relancées. Quelle en sera l’issue? On ne sait jamais. D’un côté, les moyens de l’Etat ne pourront pas, pour le moment, satisfaire les revendications exorbitantes des professeurs dans une période où le pays crie la faillite. D’un autre, et, avec leur ton habituel de menace, les sections régionales de l’éducation secondaire, la Fédération générale de l’enseignement secondaire se sont dites accrochées aux revendications du secteur.
Affaire à suivre…