Plus de 80 jours se sont écoulés depuis le début des grèves qui ont été observées dans plus de 80 établissements universitaires en Tunisie. Au total, ce sont pas moins de 100 000 étudiants qui n’ont pas pu passer leurs examens à cause des tensions entre le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et les parties syndicales.
Dans ce climat de tension, l’union des professeurs universitaires et des chercheurs tunisiens a évoqué le risque de connaître une année blanche. « 30 000 professeurs et chercheurs tunisiens se sont installés à l’étranger, et 80% des professeurs universitaires tunisiens comptent quitter le pays », a déclaré Najmeddine Jouida, coordinateur général de l’Union des professeurs universitaires et des chercheurs tunisiens lors d’une conférence de presse organisée ce vendredi 30 mars 2018.
Il a affirmé, par ailleurs, que 5000 chômeurs tunisiens sont, en fait, des titulaires d’un doctorat.
« Le ministre de l’Enseignement supérieur assume la responsabilité de tout ce qui se passe. Il travaille pour le compte d’un agenda projetant de privatiser les établissements universitaires », a-t-il encore lancé.
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