Entre Mohamed Ennaceur et I Watch

Une photo publiée par I-watch

I Watch a fait savoir par communiqué que Mohamed Ennaceur, président de l’ARP, lui a interdit de transmettre en direct la discussion en commission du projet de budget de l’Assemblée. L’association affirme que le président de l’ARP a justifié son interdiction en prétextant que « la transparence a des limites et que la transmission des réunions de l’assemblée sont l’exclusivité de la télévision nationale ».
Usant de ses moyens habituels, I Watch s’est empressée de dire que cette décision n’avait aucune justification légale. L’association soulignera – tout en rappelant que ces retransmissions s’inscrivent dans le principe de la consécration de la transparence et de la gouvernance ouverte à même d’enraciner la démocratie participative permettant au citoyen de prendre connaissance des différents avis et orientations à propos des textes de loi soumis à l’assemblée – que c’est un droit garanti par la Constitution dans son article 15 et consolidé par le règlement intérieur de l’ARP dans son article 76 qui stipule que les réunions des commissions sont publiques.
Et c’est une évidence que l’association considère cette interdiction comme une atteinte au droit du citoyen à l’information et une limitation du rôle de la société civile dans la préservation des acquis fondamentaux de la démocratie notamment la transparence.
Il est évident, aussi, que l’association a été créée pour dénoncer ce genre de pratiques.
Sauf que, on ne sait plus si l’on doit prendre tout ce qu’elle avance au sérieux ou si ce sont de simples allégations visant à susciter des polémiques qui, en vérité, n’avancent à rien.


Et pour cause. Le chargé de l’information à l’ARP, Hassène Fathalli, a considéré ce qui a été avancé par I Watch, concernant son empêchement par le président de l’ARP de retransmettre en direct son audition par la commission du règlement intérieur, de l’immunité, des lois parlementaires et des lois électorales, comme étant des allégations fallacieuses dénuées de bon sens et de vérité.
Fathalli précise que les membres de la commission avaient discuté de la question de la transmission en direct de leurs travaux et avaient décidé de reporter la décision autorisant I Watch à filmer la séance.
Fathalli a fait savoir que les travaux de cette commission étaient ouverts au public et aux représentants des médias et des organisations de la société civile à l’instar des autres commissions.
Le chargé de l’information a exprimé son étonnement des propos selon lesquels le président de l’Assemblée aurait dit que « la transparence avait des limites », affirmant que cela n’a jamais été dit et que Mohamed Ennaceur ne cesse d’appeler à l’ouverture sur les médias et la société civile étant des partenaires dans le processus démocratique.
Fathalli précise que c’est la chambre des représentants du peuple qui a choisi la transparence et l’a inscrite dans son règlement intérieur.
Serait-ce une mauvaise interprétation d’I Watch ou quoi encore ?

Related posts

Sakiet Sidi Youssef : effondrement du mur d’une école après de fortes pluies

Le Data Center Carthage de Tunisie Telecom s’engage pour une politique de système de management intégré

Projet de loi sur l’organisation des contrats de travail et la fin de la sous-traitance: du nouveau