Environnement de l’investissement, défis et opportunités 

 

« L’environnement de l’investissement, défis et opportunités »,a été le thème d’un petit déjeuner-débat organisé par la Chambre de Commerce Tuniso-Britannique avec Fadhel Abdelkafi, ministre du Développement, de l’investissement et la coopération internationale. C’était le premier débat public du ministre depuis sa prise de fonction. Cet événement, qui s’est déroulé en présence de Hamish Cowell, ambassadeur du Royaume-Uni en Tunisie, a été une opportunité importante pour les nombreuses entreprises participantes et les invités d’écouter le ministre et de débattre avec lui d’une manière ouverte et directe des divers sujets d’actualité tels que l’environnement d’investissement, le nouveau code d’investissement, la loi d’urgence économique, le prochain forum de l’investissement « Tunisia 2020», et les relations d’affaires Tuniso-britanniques.
L’exposé du ministre sur la situation du pays a été, à l’occasion, franc et réaliste, présentant une situation difficile qui a érodé gravement le climat socio-économique de la Tunisie.  Cependant Fadhel Abdelkefi a aussi insisté sur le besoin de focaliser sur les énergies positives et sur le fait que chacun a un rôle à jouer pour créer la dynamique nécessaire au redressement de l’économie, rappelant l’importance de cohésion entre le Gouvernement, les partenaires sociaux et le secteur privé. Dans son allocution, Fadhel Abdelkefi a indiqué que « le gouvernement s’attelle à réduire le chômage et la pauvreté, redresser les finances publiques et relancer l’investissement ». Sur ce dernier plan, le cadre institutionnel de l’investissement sera significativement amélioré avec le nouveau code d’investissement. Celui-ci permettra entre-autres à l’investisseur d’avoir un interlocuteur unique pour traiter l’ensemble de ses requêtes. Le projet de loi d’urgence économique, actuellement en discussion à l’ARP, doit permettre d’accélérer la réalisation des projets d’investissement, notamment les projets importants. Il s’est déclaré confiant quant aux préparatifs de la Conférence Internationale sur l’investissement des 29 et 30 novembre 2016 et a invité tous les membres de la chambre et l’ensemble des acteurs économiques pour contribuer à sa réussite.

Engagement réaffirmé
Pour sa part l’ambassadeur de Grande-Bretagne a réitéré l’engagement de son pays à soutenir la Tunisie sur tous les plans et à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement et la Chambre de Commerce Tuniso-Britannique pour atténuer les barrières au rapprochement des communautés d’affaires respectives et pour promouvoir l’investissement. Et il a dans ce cadre insisté sur le besoin de mettre rapidement en œuvre le nouveau code d’investissement.
De son coté, Mehdi Ben Abdallah, Président de la TBCC, a insisté sur la nécessité d’attirer plus et mieux l’investissement étranger en prenant des actions concrètes qui exigeront du courage. Il a rappelé que la chambre de Commerce Tuniso-Britannique sera aux côtés du gouvernement et aux côtés de ses partenaires britanniques et tunisiens pour relever tous les chantiers à venir.
Ben Abdallah a également fait plusieurs recommandations au ministre et à l’ambassadeur, dont on peut citer :

  • Lever avant la conférence de novembre la restriction imposée aux Britanniques de voyager en Tunisie
  • Faciliter la procédure de Visa pour le Royaume-Uni
  • Créer une chambre de Commerce Britano-Tunisienne active basée au Royaume-Uni
  • Faire du Brexit une opportunité pour le développement des relations commerciales et économiques bilatérales Tuniso-Britannique
  • Focaliser sur les investissements existants et faire en sorte qu’ils soient adéquatement protégés sur le plan sécuritaire, social et commercial. Faire en sorte que les entreprises britanniques en Tunisie soient les premiers ambassadeurs de la Tunisie auprès de leurs homologues au Royaume-Uni.
  • Accélérer la réforme de l’administration pour faciliter le « doing business in Tunisia»
  • Accélérer la mise en place de la convertibilité du dinar dont les bénéfices à long termes seront très certainement plus importants que les risques à court termes
  • Ouvrir le pays à l’« Open Sky» pour faciliter la possibilité de voyager vers la Tunisie.
  • Accélérer et renforcer le travail pour développer les ponts et les relations avec l’Afrique afin de donner plus d’intérêt à la taille modeste du marché Tunisien

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