Épidémie de Choléra en Algérie: la Tunisie n’est pas à l’abri, selon Dr. Bettaieb

Parlant du risque de prolifération du Choléra en Tunisie, Dr Fathi Bettaieb, médecin, a affirmé  ce samedi 25 août 2018 qu’il faut prendre les choses au sérieux étant donné que l’Algérie est un pays frontalier avec la Tunisie. « Vu les échanges de touristes dans les deux sens, en partance et à destination d’Algérie, le risque de contagion devient plus considérable. Le Choléra, est une maladie contagieuse, à transmission oro-fécale, c’est à dire une fois que les déchets fécaux atteignent d’une façon ou d’une autre la bouche d’une personne, cette dernière pourrait être facilement sujette à la maladie. » a-t-il précisé.
Par ailleurs Dr Fathi Bettaieb a indiqué que les symptômes du Choléra  ne sont détectables qu’après environ 10 jours depuis la contamination. « Durant la période d’incubation qui dure généralement 10 jours, le risque de contagion est très important. »a-t-il précisé.

Le  risque de prolifération en Tunisie existe
Dans ce contexte, il a appelé au renforcement des mesures de sécurité et celles de l’hygiène telles que laver les mains soigneusement, laver les légumes et fruits à l’aide du javel concentré en utilisant quelques goûtes, consommer les eaux minérales, se couper les ongles, préserver parfaitement la propreté des toilettes publiques à l’aide de l’eau de javel etc.
Dr Bettaieb a mis en garde contre la prolifération de cette maladie en Tunisie, indiquant que la situation sera dans ce cas de figure, catastrophique. « C’est une maladie qui se transmet comme une tâches d’huile, soit très rapidement. Une seule personne contaminée pourrait transmettre le virus à une centaine de personnes. Elle est donc une maladie qui nécessite beaucoup d’investissements. Les patients représentant les symptômes de cette maladie, doivent passer systématiquement par les services de réanimation. Et là, il faut avouer que les services de réanimation dans nos hôpitaux publics ne sont même pas en mesure d’accueillir les victimes d’accidents de la voie publique. » a-t-il ajouté.
En ce qui concerne la possibilité de survivre à cette maladie, Dr Bettaieb a rappelé que le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. « De ce fait, c’est une maladie très grave, étant donné que le patient risque de perdre quotidiennement jusqu’à 10 litre d’eau. »a-t-il noté.

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Risques épidémiques : mise en garde du MSP

Il est à rappeler que le ministère algérien de la Santé et de la Réforme hospitalière a confirmé officiellement 41 cas de choléra parmi 88 personnes hospitalisées dans quatre wilayas, à savoir Alger, Blida, Tipaza et Bouira.
Notons que le directeur général de la santé publique au Kef, Tarek Rajhi a démenti ce samedi, dans une déclaration accordée à l’agence TAP, les informations circulants sur certains médias, selon lesquelles un cas de Choléra aurait été enregistré au Kef. Tarek Rajhi a précisé que la situation est actuellement stable et que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour protéger les citoyens contre cette maladie épidémique ayant provoqué des cas de décès en Algérie.
Notons que selon les estimation de l’Organisation Mondiale de la Santé,  1,3 à 4 millions de cas de choléra sont enregistrés annuellement.  Entre 21.000 à 143.000 cas de décès sont recensés.

 

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