Lundi 30 mars 2015, le président turc Recep Tayyip Erdogan a crée une polémique, en affirmant que « les femmes ne pouvaient être considérées comme les égales des hommes ». Cette déclaration a provoqué la colère de ses nombreux détracteurs.
Adepte des sorties provocatrices sur la religion, le président turc s’en est cette fois pris aux féministes devant un parterre de femmes réunies à Istanbul sur le thème de la justice et les femmes.
« Notre religion a défini une place pour les femmes dans la société: la maternité. Vous ne pouvez pas mettre sur un même pied une femme qui allaite son enfant et un homme. Certaines personnes peuvent le comprendre, d’autres non. Vous ne pouvez pas expliquer ça aux féministes parce qu’elles n’acceptent pas l’idée même de la maternité », a-t-il déclaré.
Cette sortie médiatique du président islamo-conservateur n’a pas manqué de susciter les réactions de plusieurs féministes et dirigeants de l’opposition turque.
Pour Aylin Nazliaka, députée du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), « Erdogan a publiquement commis un crime d’incitation à la haine. Je vais continuer à combattre cet homme qui ne fait aucune différence entre les terroristes et les féministes ».
Alexis Ibohn