Erdogan se dirige vers le pouvoir absolu

C’est une nouvelle étape capitale pour Recep Tayyip Erdogan, dans la stratégie du renforcement de son pouvoir en tant que président. Les parlementaires ont approuvé en première lecture, le soir du dimanche 15 janvier, la nouvelle Constitution du pays qui octroie des prérogatives supplémentaires à l’institution du président de la République. Une deuxième et dernière lecture sera au programme au Parlement mercredi 18 janvier courant.
La nouvelle Constitution turque accordera à Erdogan, entre-autres, le pouvoir de nommer ou de limoger des ministres. Quant au poste de Premier ministre, celui-ci sera supprimé, ce qui constitue une première dans l’Histoire de la Turquie.
En revanche, un poste de vice-président sera créé. La date des prochaines élections législatives et présidentielles, organisées simultanément dorénavant, a été fixée pour le 3 novembre 2019. Autre nouveauté : un président de la République ne pourra exercer que pendant deux mandats au maximum.
L’opposition, à l’instar du Parti Républicain des Peuples (CHP Social-démocrate), dénonce une dérive autoritaire de Recep Tayyip Erdogan.
À titre d’information, la Constitution de 1980, adoptée dans la foulée du coup d’État militaire de la même année, garantit l’indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis de l’exécutif. Cependant, avec l’actuelle réforme de la Constitution, le président turc acquiert le pouvoir d’intervenir directement dans le fonctionnement de la justice.

Related posts

Ahmed Bouhali dévoile le nombre des Tunisiens qui accompliront le pèlerinage cette année

Tunisie : lancement d’un atelier international sur le rôle de la diaspora dans l’investissement et le développement durable

Forsa-Street 2025 à Sousse : une édition réussie au service de la jeunesse Tunisienne