Après le putch désamorcé en Turquie il y plus de trois mois, le régime de Recep Tayyip Erdogan s’est lancé dans une vaste purge visant ce qu’il considère comme l’origine du coup d’État. Samedi dernier, un pas de plus vers le durcissement de la main de fer d’Erdogan a été franchi, et il concerne le retour de la peine capitale.
Le président truc a déclaré que le rétablissement de la sentence sera soumis au Parlement, précisant que les critiques qui lui ont été adressées par l’Occident « ne comptaient pas ».
« Notre gouvernement soumettra le projet au Parlement. Je suis convaincu qu’il sera approuvé », a déclaré, avec assurance, Erdogan. Rappelons que la peine de mort a été abolie en Turquie en 2004, dans le cadre de la candidature d’Ankara à l’entrée à l’Union Européenne. Son rétablissement pourrait irrémédiablement bouleverser les négociations. C’est également un message direct adressé par Erdogan aux européens, qui, après le putch, s’est rapproché des russes. « L’Occident dit ceci, l’Occident, dit cela. Excusez-moi, mais ce qui compte, ce n’est pas ce que dit l’Occident , c’est ce que dit mon peuple », déclare Erdogan lors d’un discours prononcé samedi 29 octobre.