L’organisation spécialisée dans la prestation de services de Recherche Clinique Eshmoun – Clinical Research a organisé hier lundi 14 février 2022 une journée de formation sur les notions générales de base de la Recherche Clinique au profit d’une vingtaine de journalistes représentant la presse écrite, audiovisuelle et électronique.
L’objectif étant de permettre aux journalistes tunisiens de mieux s’outiller pour une meilleure couverture journalistique des sujets relatifs à la recherche clinique notamment en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle liée à la propagation de la pandémie. En effet, depuis le déclenchement de la pandémie, la science n’a jamais été aussi présente dans notre quotidien. La majorité des journalistes, indépendamment de leurs spécialités, se sont retrouvés donc confrontés à des sujets d’actualité très pointus notamment ceux liés au développement des vaccins et médicaments anti-covid d’où la nécessité d’acquérir les connaissances nécessaires sur les notions générales de base de la Recherche Clinique. C’est dans cette optique que la formation a été assurée par des experts d’Eshmoun – Clinical Research à leur tête Dr Chokri Jeribi et Dr Souad Dziri avec la participation du directeur de l’Instance Nationale de l’Evaluation et de l’Accréditation de la Santé (INEAS), Dr Chokri Hammouda et de la directrice de la Pharmacie et des Médicaments au Ministère de la Santé Publique Dr Myriam Khrouf.
S’exprimant au micro de Réalités Online, Dr Chokri Jeribi, expert en recherche clinique et président de la Chambre des CROs de Tunisie et directeur scientifique de la CRO Eshmoun Clinical Research a souligné l’importance d’assurer une formation basique élémentaire en recherche clinique en faveur des journalistes compte tenu du rôle primordial joué par ces derniers en matière de sensibilisation du grand public par rapport à la recherche clinique.
« La pandémie du covid-19 était un combat de recherche par excellence pour développer des traitements préventifs et des vaccins anti-covid. Les journalistes sont les vecteurs entre les experts, les chercheurs et le grand public et ceci nécessite une formation basique pas forcément en faveur des journalistes spécialisés dans le domaine de la santé » a-t-il noté.

Dr Chorki Jeribi
Il a ajouté que cette formation s’est focalisée sur les notions générales qui peuvent être utiles pour les journalistes afin de faire la différence entre les fake news et une étude scientifique rigoureuse répandant aux normes internationales. Elle a également porté sur les exigences réglementaires et éthiques dans le cadre de la recherche clinique.
Dr Chokri Jeribi a ajouté que cette formation a permis aux experts de faire le point sur la position de la Tunisie en matière de recherche clinique. « La Tunisie est aujourd’hui très bien positionnée au niveau régional mais on aspire à améliorer davantage ce positionnement compte tenu des nombreux atouts dont nous disposons à l’instar des ressources humaines, le cadre réglementaire, le positionnement géographique stratégique (proximité de l’Europe), la formation académique, le taux d’encadrement, la performance des infrastructures etc » a-t-il noté.
Selon Dr Chokri Jeribi, l’enjeu est de surmonter en urgence les quelques insuffisances afin de pouvoir mieux se positionner. « L’engagement de la Tunisie dans la recherche clinique serait bénéfique à tous les niveaux sanitaire, scientifique, social mais surtout économique. L’apport de la recherche clinique en termes de revenus pourrait représenter jusqu’à 2% du PIB. » a-t-il précisé.
En ce qui concerne les recommandations à même d’optimiser la recherche scientifique en Tunisie, Dr Chokri Jeribi souligne la nécessité de créer une unité spécialisée dans la recherche clinique quelle que soit indépendante ou sous la tutelle du ministère de la santé. Cette unité aura comme principal objectif d’optimiser, de suivre et de vendre la destination Tunisie en matière de recherche clinique en mettant en avant ses atouts et points forts. Il considère que la mise en place d’un fonds de recherche est également une urgence. Selon lui, ce fonds réalisera très rapidement son indépendance financière à travers la participation de la Tunisie aux essais cliniques internationaux. « 100 milliards de dinars sont dépensés annuellement dans le domaine de la recherche clinique. Une contribution à la recherche à hauteur de 0,3% permettrait à la Tunisie de réaliser des bénéfices estimés à des centaines de millions de dinars ce qui permettrait de financer ce fonds de recherche » a-t-il conclu.
Eshmoun – Clinical Research est une Contract Research Organisation (CRO) académique, spécialisée dans la prestation de services de hautes qualités de Recherche Clinique, dans tous ses stades, tous ses aspects et tous les domaines thérapeutiques. Elle fournit également des services dans le cadre d’études observationnelles et registres.
La stratégie d’Eshmoun, par sa position de CRO Académique, est de fédérer des partenaires publics et privés.
Le nom « Eshmoun » est d’origine tunisienne. Il s’agit du dieu punique de la guérison dont le temple siégeait sur la colline de Byrsa dans les hauteurs de Carthage.