Ce n’est plus un secret, la compagnie nationale TUNISAIR passe depuis quelques années par une crise inédite. L’avènement de la Révolution du 14 janvier 2014 a engendré une vague de revendications sociales sans précédent au sein de la plupart des compagnies nationales. Dans ce climat de tensions entre syndicats et administration, le courant ne passe pas. La majorité de ces entreprises publiques, y compris TUNISAIR, sont entrées dans une zone de hautes turbulences.
Fraichement désignée à la tête du premier transporteur aérien tunisien, Mme Salwa Sghaïer nous a signifié en marge du vol inaugural Tunis-Erbil qu’elle est prête à relever les défis et qu’elle est optimiste quant à l’avenir de la compagnie. Soutenue par une équipe dynamique, enthousiaste et compétente, la PDG de TUNISAIR croit sans le moindre doute au décollage imminent de TUNISAIR, et ce aussi grâce à un plan de restructuration adopté par le gouvernement qui va permettre à la compagnie de surmonter les difficultés.
Les décisions arrêtées sont les suivantes :
– Prise en charge par l’État de la dette contractée auprès de l’OACA et gelée à la date du 30 juin 2012 qui s’élève à 165 MD et suppression des 23 MD de pénalités de retard afférentes.
– Gel de la dette contractée auprès de l’OACA au 31 décembre 2013 d’un montant de 128 MD jusqu’à la vente de l’avion présidentiel.
– Rééchelonnement de la dette contractée auprès de la SNDP au 31 décembre 2013 d’un montant de 61 MD sur 18 mois et sans pénalités de retard.
– Prise en charge par l’État d’un montant de 52 MD pour couvrir les indemnités de départ à la retraite anticipée de 1.700 agents à raison de 30 MD en 2014 et 22 MD en 2015. Le déblocage du dernier montant est conditionné par la mobilisation par la compagnie d’un montant de 23 MD relatif aux primes de départ à la retraite servies par le fonds social. Les agents de l’entreprise seront appelés à participer à la mobilisation de ce montant et leur participation sera convertie en actions dans le capital de l’entreprise lors de son augmentation prévue dans le plan de redressement.
– Révision de la formule de calcul des redevances aéroportuaires en Tunisie indexées sur l’euro afin d’atténuer l’impact du taux de change sur les compagnies aériennes résidentes.
– Octroi par l’État de sa garantie pour les crédits qui seront contractés par TUNISAIR pour la poursuite de son programme de renouvellement de sa flotte (90 M de dollars en 2014).
M. A. B. S.