En marge de la 18e session du Forum international de Réalités 2015 sous le thème « La Tunisie post-élections et les enjeux régionaux », les participants sont venus nombreux au dîner-débat organisé dans le cadre magique de l’hôtel El Hambra. L’animation de la soirée s’est voulu innovante et enrichissante autour d’un débat et d’un exquis dîner offert par l’Union européenne en présence de son ambassadeure Mme Laura Baeza. Le débat a eu pour objectif d’approfondir une thématique liée au « partenariat public-privé : Libérer le potentiel de l’investissement européen ». Une thématique qu’a adoptée M. Tahar Sioud dans une intéressante intervention.
M. Tahar Sioud a pris la parole pour souligner que le thème soumis au débat, véhicule une multitude de questions capitales, relatives non seulement à une vision globale des réformes à instaurer mais aussi à une mise en considération du phénomène de la globalisation et de la mondialisation, à une appréciation du partenariat européen et enfin à une évaluation de la relation « public-privé ».
Le premier point capital soulevé par M. Tahar Sioud est l’assainissement du climat d’investissement. Le signal a été lancé en septembre dernier avec « Tunisia is open for business » et surtout à l’investissement privé resté à son balbutiement.
Le second point a touché les réformes du secteur financier et surtout bancaire avant d’aborder la question relative au secteur public et enfin le dernier point porte sur les secteurs sociaux et éducatifs.
L’instance de ces réformes a été faite et la réunion de septembre a permis de présenter une première ébauche avec la présentation de différents projets. Plus d’une vingtaine qui avaient comme caractéristiques le partenariat public-privé représentaient un investissement global supérieur à 12 milliards de dinars. Ces projets s’appuyaient sur une vision qui constituait la base même d’un projet de loi.
En fait, au moment où le pays est immobilisé pour la mise en place de stratégie de relance et de développement économique à court et à moyen termes en tenant compte des priorités, certaines parties tiennent à ouvrir un débat classique autour du rôle « secteurs publics et privés ».
Sauf à vouloir se ranger à contre courant de la globalisation et de ses exigences, M. Tahar Sioud a affirmé qu’il faudrait se rendre à l’évidence et faire en sorte que les secteurs publics et privés soient plutôt complémentaires voire partenaires. « Les pays qui l’ont compris ont connu des changements notables et une croissance notoire pour ne pas dire sans précédent. »
En conclusion de son intervention, M. Tahar Sioud a ajouté que la Tunisie a besoin aujourd’hui de travail et de mobilisation autour d’objectifs et de défis nationaux dans un cadre intégré défini et précis. Tout ceci en tenant compte des intérêts de toutes les parties concernées qu’elles soient publiques ou privées en évitant les débats stériles qui ne mènent nulle part. « Il faut stimuler l’investissement surtout dans le domaine privé afin d’enrayer le ralentissement économique observé après la Révolution avec comme objectif, la promotion de l’investissement privé greffé sur la création d’un environnement bien compétitif se résumant en trois clés : La restructuration du secteur financier, l’amélioration de la quantité de services par la promotion de la responsabilisation et l’accroissement de la transparence politique et des finances publiques ».
Nadia Ayadi