Et si les hôtels de Tunisie n’étaient plus exclusivement accessibles aux classes aisées ? C’est la proposition formulée par Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne d’orientation du consommateur, face à la flambée des prix qui exclut de plus en plus les citoyens tunisiens de leurs propres infrastructures touristiques.
Selon lui, les vacances sont désormais devenues un luxe inabordable pour la majorité des Tunisiens. « Le séjour à l’hôtel est pratiquement hors de portée. Le tarif moyen d’une nuitée pour un Tunisien atteint les 500 dinars, tandis qu’un touriste étranger ne paie souvent pas plus de 150 dinars », déplore-t-il.
S’exprimant sur les ondes de Mosaïque Fm ce mardi 1er juillet, Lotfi Riahi propose une mesure concrète : consacrer 30 % de la capacité d’hébergement des établissements hôteliers à la clientèle tunisienne, à des tarifs adaptés. Une mesure qui, selon lui, est déjà appliquée dans plusieurs pays et qui permettrait de lutter contre ce qu’il qualifie de véritable fracture sociale.
Il appelle aussi à une harmonisation des prix entre Tunisiens et étrangers, rappelant que les infrastructures hôtelières ont été développées grâce aux ressources nationales. « Il est inadmissible que les citoyens soient traités comme des étrangers dans leur propre pays. Les Tunisiens ont le droit de profiter des hôtels qu’ils ont contribué à construire », affirme-t-il.