Etude : La pollution de l’air augmenterait le risque de démence

L'exposition à la pollution de l'air par les particules fines serait liée à un risque élevé de démence et ce, même à des niveaux inférieurs aux réglementations américaines, britanniques et européennes en vigueur sur la qualité de l'air. Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue médicale BMJ.

Des données plus limitées suggèrent également que l'exposition au dioxyde et à l'oxyde d'azote pourrait être un facteur de risque.

De nombreuses incertitudes demeurent, il faut donc faire preuve de prudence lors de l'interprétation de ces résultats, mais les chercheurs affirment que cette découverte "renforce les preuves que les polluants atmosphériques sont des facteurs de risque de démence".

Plus de 57 millions de personnes dans le monde vivent avec la démence et ce fardeau mondial continue d'augmenter. Mais les interventions pour en retarder ou prévenir les effets demeurent rares.

De plus en plus de preuves suggèrent que les polluants atmosphériques peuvent contribuer au risque de démence, mais les études ont utilisé différentes approches et aucune n'a inclus une évaluation détaillée, ce qui rend difficile de tirer des conclusions définitives.

Pour résoudre ce problème, une équipe de chercheurs américains a entrepris d'étudier le rôle des polluants atmosphériques dans le risque de démence, en tenant compte des différences entre les études qui pourraient influencer les résultats.

À l'aide de bases de données scientifiques, ils ont identifié 51 études faisant état d'associations entre les polluants atmosphériques en moyenne sur un an ou plus et les cas de démence chez les adultes.

Après avoir évalué la qualité des études et le risque encouru, ils ont pu inclure 16 études dans leur analyse quantitative principale, principalement d'Amérique du Nord et d'Europe.

Les résultats montrent qu'une exposition plus élevée à la pollution par les particules fines était associée à un risque accru de démence.

Dans 14 études qui ont spécifiquement examiné les effets potentiels des particules dites PM2,5 sur la démence, ils ont constaté que pour chaque augmentation de 2 microgrammes par mètre cube (ug/m3) de la concentration annuelle moyenne de PM2,5, le risque global de démence augmentait de 4 %.

Les études qui évaluaient activement les participants ont signalé une association plus forte entre le risque de démence et la pollution de l'air que les études utilisant des méthodes de surveillance passive, telles que les dossiers de santé électroniques.

Parmi les études avec évaluation active, les résultats ont suggéré un risque de démence 42 % plus élevé pour chaque augmentation de 2 ug/m3 de la concentration annuelle moyenne de PM2,5. L'estimation la plus prudente était un risque supérieur de 17 %.

Ces résultats confirment l'importance pour la santé publique de limiter l'exposition à ces particules fines et à d'autres polluants atmosphériques.

Des mesures efficaces pour réduire la pollution atmosphérique nécessiteront probablement une législation mondiale et des programmes politiques axés sur la transition vers des sources d'énergie propres et renouvelables, la réduction de la consommation d'énergie et les changements dans l'agriculture.

 

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